Le ministre de l’Ordre public appelle les chefs de quartiers à dénoncer les bébés noirs
Le ministre de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou a instruit ce début de semaine, les autorités locales, notamment les chefs de quartiers à dénoncer les bébés noirs.
Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de la Sécurité et de l’ordre public a procédé, ce mardi 29 juin dans la capitale, à la présentation de la stratégie de lutte contre le grand banditisme, appelé phénomène des « bébés noirs ».
Il s’agit de deux gangs opposés : américains et arabes qui sèment la terreur dans les grandes villes, notamment à Pointe-Noire, Brazzaville et Dolisie. Ces malfrats qui opèrent avec des machettes et autres armes blanches, volent, violent et tuent les paisibles citoyens de jour comme de nuit.
Face à l’insécurité grandissante, le ministre a ainsi tenu une rencontre avec les maires, les chefs de quartiers et les chefs de blocs de Brazzaville ce mardi 29 juin dans la capitale.
Dans son allocution, le ministre de la sécurité et de l’ordre public a appelé à la dénonciation les bébés noirs. Insistant sur les chefs de quartiers, autorités proches des populations et ayant la maîtrise de leur voisinage, Raymond Zéphirin Mboulou, sans langue de bois, a montré l’intérêt qu’il porte au déploiement d’une stratégie de proximité pour lutter efficacement contre les bébés noirs.
“Les chefs de quartiers essayez d’intervenir, ne cachez pas les délinquants, dénoncez-les même au grand jour”, a-t-il indiqué.
Raymond Zéphirin Mboulou a une nouvelle fois invité les parents à prendre leurs responsabilités.
“La première responsabilité sur ce comportement, ce sont les parents, les chefs de famille. Comment pouvons-nous accepter que les enfants sortent avec des machettes et toi le papa tu es là, la maman est là et on y assiste. Vous ne les dénoncez pas”, s’indigne-t-il.
Raymond Zéphirin Mboulou promet des sanctions à l’endroit des parents qui ne vont pas dénoncer leurs enfants, qui seraient auteurs de troubles à l’ordre public. “Le jour où nous allons mettre tous les dispositifs pour les appréhender, les parents seront aussi pris avec leurs enfants, et comme ça tous les trois, vous allez subir”, a-t-il garanti.
Le ministre a par ailleurs dénoncé le mutisme des défenseurs des droits humains, avant d’attirer leur attention sur le sujet, “il ne faudrait pas que quand nous allons mettre un dispositif qu’on dise voilà la police ou la gendarmerie. Demain on aura le droit de l’homme, alors qu’on tue ou blesse les gens dans les quartiers, les gens de droit de l’homme n’existent pas, n’en parlent pas”, se désole-t-il.
Dans son programme d’action, le gouvernement de la République s’engage à mettre fin à ce phénomène qui sévit dans notre pays depuis plusieurs années.