Environnement

L’éléphant de forêt d’Afrique, une espèce emblématique en voie de disparition

En 31 ans, la population d’éléphants de forêt d’Afrique a diminué de plus de 86%. Une baisse qui alerte sur le danger d’extinction et danger critique d’extinction de cet animal protégé, selon la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

La Liste rouge de l’UICN des espèces menacées mise à jour ce 25 mars par l’UICN comprend désormais 134 425 espèces dont 37 480 sont menacées d’extinction. La Liste rouge de l’UICN des espèces menacées est la source d’information la plus complète au monde sur l’état de conservation des espèces animales, fongiques et végétales.

Selon ce rapport, les éléphants de forêt d’Afrique, à savoir Loxodonta cyclotis et Loxodonta africana sont menacés de disparition en raison du braconnage de l’ivoire. Autres facteurs qui impacte significativement le développement des populations d’éléphants d’Afrique, la transformation en cours de leurs habitats, essentiellement à des fins agricoles et autres utilisations des terres. 

« Les populations d’éléphants ont chuté dramatiquement aux 19ème et 20ème siècles. Sur le continent africain, l’espèce compte aujourd’hui environ 415 000 individus contre 3 à 5 millions au début du 20ème siècle. », déplore l’UICN.

Le rapport renseigne que les dernières évaluations illustrent un « déclin à grande échelle » du nombre d’éléphants d’Afrique à travers le continent. L’effectif de ces mammifères a diminué de plus de 86% lors de ces 31 dernières années, tandis que la population d’éléphants de savane africaine a diminué d’au moins 60% au cours des 50 dernières années.

En dépit de la tendance générale à la baisse de ces deux espèces d’éléphants d’Afrique, les évaluations mettent également en évidence l’impact des efforts de conservation réussis.

Les mesures anti-braconnage sur le terrain, associées à une législation plus favorable et à une planification de l’utilisation des terres visant à favoriser la coexistence entre l’homme et la faune, ont été la clé du succès de la conservation des éléphants. 

Pour la toute première fois dans l’histoire de la conservation de la nature, la justice congolaise avait condamné à 30 ans de prison ferme le 22 août dernier un tueur de plus de 100 éléphants au sein du parc national Nouabalé-Ndoki, les éléphants faisant partie des espèces intégralement protégées en République du Congo.

Grâce à la lutte contre l’extinction de l’animal, les plus grandes populations d’éléphants de forêt restantes se trouvent au Congo et au Gabon. 

L’organisation recommande aux Etats du monde de prendre des mesures pour certains et renforcer les dispositifs pour d’autres afin de lutter contre ces pressions persistantes auxquelles sont confrontés ces animaux emblématiques.

« Nous devons de toute urgence mettre un terme au braconnage et veiller à ce qu’un habitat convenable suffisant pour les éléphants de forêt et de savane soit conservé. Plusieurs pays africains ont montré la voie ces dernières années, prouvant que nous pouvons inverser le déclin des éléphants, et nous devons travailler ensemble pour faire en sorte que leur exemple puisse être suivi. », a exhorté le Dr Bruno Oberle, directeur général de l’UICN. 

L’éléphant est l’un des animaux les plus intelligents du monde et le plus grand mammifère terrestre vivant de nos jours. Avec un poids allant jusqu’à 6 tonnes, l’éléphant d’Afrique est le plus imposant alors que l’éléphant d’Asie, plus petit, peut peser jusqu’à 5 tonnes.

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