La Fédération de l’opposition congolaise remet en cause la concertation politique de Madingou
Réunie le 23 octobre 2020, la Fédération de l’opposition congolaise (Foc) a échangé sur l’actualité politique congolaise, marquée par l’invitation du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, à une concertation politique courant novembre, en vue des élections présidentielles qui pointent à l’horizon.
Raymond Zéphirin Mboulou a convié l’ensemble de la classe politique, majorité comme opposition à une grande rencontre le mois prochain à Madingou, dans le département de la Bouenza, en prévision de la tenue de la présidentielle 2021.
Une initiative qui a été saluée par la Fédération de l’opposition congolaise qui regrette toutefois la récurrence de ce type de rendez-vous à la veille des élections. Elle les qualifie de « rituels », qui selon elle n’ont pas permis de garantir la tenue d’élections démocratiques.
Le regroupement de l’opposition s’interroge alors sur le bien fondé d’une telle démarche dont l’issue semble vouée à l’échec, et conclut qu’il s’agit d’une manœuvre visant « à distraire l’opinion nationale et internationale ».
La Fédération de l’opposition congolaise a réitéré son appel à toutes les forces vives de la nation à une mobilisation pour l’organisation d’un dialogue national inclusif avec l’implication de la communauté internationale.
L’autre point évoqué lors de cette assemblée, est celui de la conformité des partis politiques. Un chantier auquel le ministre de l’Intérieur s’est attaqué en publiant la liste des partis politiques pour l’année 2020.
Une liste dont la validation a été jugée arbitraire par la fédération amenée par Claudine Munari, elle dénonce « une grave atteinte » à la liberté d’association politique, et une « violation flagrante des droits du citoyen ».