Le Conseil des ministres du gouvernement français a adopté ce mercredi 20 mai le projet de loi qui entérine la fin du franc CFA en Afrique de l’Ouest.
La porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, parle d’une réforme très attendue par les « partenaires africains, en particulier ceux de l’Union monétaire ouest-africaine ».
La suppression du franc CFA de ladite zone économique au profit de l’Eco, est annoncé comme une « réforme historique » de la « coopération monétaire » entre la France et les pays membres de UEMOA par les autorités françaises.
Trois « révolutions majeures » vont marquer cette transition monétaire :
- Le changement de nom
- La fin du dépôt des réserves de change en France
- Le retrait de la France des instances de gouvernance de la monnaie ouest africaine
Par ailleurs, la monnaie conservera son rattachement à l’euro puisqu’il a été décidé du maintien de la parité fixe du futur Eco avec l’euro. De plus, en cas de manque de disponibilité pour couvrir ses engagements en devises, la BCEAO pourra se procurer les ressources nécessaires auprès de la France qui reste le garant financier des huit pays de l’UEMOA.
L’Elysée a affirmé sa volonté d’ouvrir une nouvelle page de sa coopération avec les pays d’Afrique de l’Ouest concernés.
Le franc CFA très contesté par plusieurs mouvements jeunes du continent, notamment l’ONG Urgences Panafricanistes de Kemi Seba, était à l’origine de plusieurs mobilisations de protestation durant ces dernières années.
À noter que la fin du franc CFA ne concerne que les huit pays d’Afrique de l’Ouest partageant cette monnaie, les six d’Afrique centrale, dont le Congo, ne sont pas concernés par cette réforme.
