Suspension des cours au lycée technique Poaty Bernard et LVA après des affrontements
Face aux violences survenues ce samedi 04 mars, entre les élèves du Lycée Victor Augagneur (LVA) et ceux du lycée technique Poaty Bernard, les autorités locales de Pointe-Noire ont tenu à réagir à cet événement qui a troublé l’ordre public. Une communication qui a eu pour but d’annoncer la suspension des cours dans ces deux établissements publics.
Les autorités préfectorales de Pointe-Noire, municipales, les responsables des administrations scolaires, le syndicat des élèves ainsi que des membres de la force publique ont eu une séance de travail commune ce lundi 06 mars.
Réunis autour d’une même table, les participants ont analysé les affrontements entre les élèves du lycée technique Poaty Bernard (LTPB) et du Lycée général Victor Augagneur (LVA) qui ont eu lieu ce samedi 04 mars.
Un rapport relatif des forces de l’ordre a été présenté aux participants par le commandement territorial des forces de police des départements du Kouilou et de Pointe-Noire, le général de police, Jean Pierre Okiba.
Il en ressort que « 21 élèves sont dans les geôles » du commissariat central.
Aussi, « les interrogatoires se poursuivent et il ressort de ces interrogatoires que c’est un mouvement bien organisé, bien structuré par des élèves y compris ceux qui ne fréquentent pas des établissements. Ils ont ce qu’on appelle : “la discipline technique”, ça c’est une branche ; ils ont ce qu’on appelle : “la force technique”, ça c’est aussi une autre branche », a déclaré Jean Pierre Okiba.
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En réponse à ces violences en milieu scolaire, les autorités locales de Pointe-Noire ont formulé une série de recommandations visant à lutter contre ce type de violence.
« Que tout ce que nous avons dit sous réserve de ce que le gouvernement pourra décider, et aussi sur la base des orientations et instruction de Monsieur le préfet, nous formulons les recommandations suivantes :
- Suspension des cours pour le mardi ; reprise des cours pour les élèves de la classe de terminale le mercredi et la classe de première revient à l’école le vendredi et le mardi qui suit, les secondes reprennent. Pendant que les uns sont à la maison, les surveillants devront mettre tout en œuvre pour chercher déjà à s’organiser pour déceler d’où vient ce mal ;
- Désormais à l’entrée, les surveillants procèdent systématiquement à la fouille des sacs au portail avant l’entrée dans la cour de l’école ;
- Poursuite des enquêtes de police et gendarmerie pour déceler les meneurs des mouvements ;
- Mise en place d’une commission chargée de réfléchir sur les mesures correctives à la violence », a souligné le secrétaire général de la préfecture de Pointe-Noire, Jean Charles Ondonda.
La violence dans les écoles a connu des proportions inquiétantes ces dernières années en République du Congo. Des bagarres générales entre élèves de différents établissements scolaires sont récurrentes chaque année.