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Sassou Nguesso – Boris Johnson : que s’est-il passé à Berlin ?

Dans sa rubrique “A la loupe”  dédiée à la vérification des faits, la LCI chaîne du groupe TF1  s’est penché sur l’Affaire “Boris Johnson – Sassou Nguesso” de janvier dernier à Berlin.

Souvenez-vous, en marge de la conférence de Berlin, les services de la presse présidentielle mettaient en ligne une vidéo dans laquelle on pouvait voir un échange hors du cadre formel de la conférence de plusieurs dirigeants dont Denis Sassou Nguesso, Boris Johnson, rejoints plus tard par Emmanuel Macron.

Très vite la vidéo va être détournée par des internautes et décrite comme un moment insolite au cours duquel Boris Johnson aurait refusé de serrer la main de DSN au motif qu’il serait un “criminel” 

Jusqu’ici la vidéo fait le buzz dans les milieux congolais où elle se partage et se commente bien que le contenu totalement inaudible ne permette pas formellement de certifier la teneur du discours du dirigeant britannique. Cette information va cependant prendre une autre dimension lorsqu’un officiel français va la reprendre.

Jean Messiha Membre du Bureau National du Rassemblement National, parti d’extrême droite français, va poster « À la conf de Berlin #BorisJohnson le populiste refuse de serrer la main du président du #Congo Denis #SassouNguesso («un criminel» dit-il). Macron, le progressiste qui donne des leçons de droits de l’homme à la terre entière, lui, tombe dans ses bras dans une accolade chaleureuse. » et ouvrir le débat en France sur l’implication d’Emmanuel Macron le président français dans cette affaire.

Des soutiens d’Emmanuel Macron, vont immédiatement réagir en publiant une vidéo de la même conférence dans laquelle on peut voir Boris Johnson donner une tape dans le dos de Denis Sassou Nguesso au moment de la photo de groupe où les deux hommes apparaissaient côte à côte.

La LCI va tour à tour entrer en contact avec le service de la presse présidentielle congolaise qui va regretter « une séquence détournée », et le cabinet du premier ministre britannique qui va démentir « le fait que Boris Johnson ait refusé une poignée de main, ou toute autre forme d’hostilité à l’égard du dirigeant congolais. » précise l’article. 

Une situation cocasse qui donne à réfléchir sur la vigilance nécessaire dans l’appréciation des informations distillées à travers les différents réseaux d’informations, et la nécessité d’une communication maîtrisée au sein des administrations. 

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