Les pharmaciens du Congo ont décidé cette semaine de la fermeture de toutes les pharmacies ce mercredi 1er septembre de 5h du matin à 12h. Une décision consécutive au pillage de la pharmacie Tahiti lundi dernier.
Le syndicat national des pharmaciens du Congo s’est réuni ce mardi 31 août à Brazzaville en assemblée générale sous l’autorité du président de l’Ordre national des pharmaciens, Jean Charles Claude Ongoli suite à l’affaire Pharmacie Tahiti.
Les pharmaciens ont manifesté leur indignation suite aux actes de vandalisme perpétrés à la pharmacie Tahiti, dans l’arrondissement 2 Bacongo à Brazzaville par des vendeurs à l’étalage de produits pharmaceutiques.
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Les participants ont dénoncé la violence des manifestants. Dans une déclaration commune lue par le secrétaire général du Syndicat national des pharmaciens du Congo, le Dr Fila Mbombolo Kiminou, les tenanciers des officines ont à leur tour sonné la révolte pour faire entendre leurs voix auprès des autorités de la République.
“Vu la gravité de la situation, les pharmaciens du Congo réunis en assemblée générale, marquent leur indignation et adoptent les mesures suivantes : l’observation d’un arrêt d’activité en baissant les rideaux sur toute l’étendu du territoire national de tous les pharmaciens et grossistes répartiteurs ce mercredi 1er septembre de 5h du matin à 12h”, a-t-il rapporté.
Face à la violence à l’encontre de leur confrère, les pharmaciens ont d’une même voix, interpellé les autorités compétentes sur “la nécessité de mettre un terme à l’exercice illégal de la pharmacie”. Aussi, ils demandent à la force publique de prendre toutes les dispositions de la sécurité des pharmaciens, de leurs familles et leurs biens.
Quelle qu’elle soit, la décision du syndicat aura de lourdes conséquences sur les patients d’autant plus que le pays fait face à la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19.
En rappel, une opération menée par les forces de l’ordre dans le cadre de la lutte contre la commercialisation des médicaments de la rue dits “Shalina” a entraîné des débordements, près du marché Total dans la capitale, ayant provoqué la destruction de la pharmacie Tahiti par ces vendeurs ce début de semaine.