Mise en concession des barrages de Moukoukoulou, d’Imboulou, du Djoué et de Liouesso
Le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Emile Ouosso est revenu ce mardi 21 février sur la décision du gouvernement de concéder l’exploitation de quatre centrales électriques du pays à des entreprises privées. Il s’agit des barrages de Moukoukoulou, d’Imboulou, du Djoué et de Liouesso.
Les réformes instituées dans le secteur de l’électricité au Congo depuis 2003 impliquant la séparation fonctionnelle des segments production, distribution et commercialisation ont figuré au menu des échanges ce mardi 21 février à Brazzaville entre le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Emile Ouosso, avec les responsables syndicaux de la société Energie électrique du Congo (E²C).
Cette rencontre a permis au ministre d’éclairer la lanterne de ces derniers sur la mise en concession des barrages hydroélectriques de Moukoukoulou, d’Imboulou, du Djoué et de Liouesso.
Selon lui, ces réformes visent entre autres à libéraliser ce secteur afin d’améliorer la fourniture d’électricité dans notre pays.
« Il faut aller vers les réformes qui sont une solution. Quand on a fait le diagnostic, l’ordonnance c’est les réformes. Maintenant, si vous ne voulez pas le médicament qui s’appelle réformes, l’Etat est propriétaire de tout ça. C’est l’Etat qui investit là-dedans, il n’y a pas un autre investisseur. Nous allons tous passer, mais il faut que l’électricité soit accessible à tout le monde pour les générations futures et même celles actuelles, et c’est notre combat », a-t-il déclaré.
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Par ailleurs, face aux inquiétudes exprimées par les partenaires sociaux sur d’éventuels licenciements suite à la concession de ces infrastructures, les autorités se sont voulues rassurantes.
Elles entendent privilégier la stabilité du contrat individuel de travail en s’appuyant sur l’article 45 du Code du travail qui dispose : « S’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par la présente section. »
« Les travailleurs qui évoluent dans les barrages qui seront transférés dans les nouvelles entités de droit commun seraient payés. Ils rentreront de ces nouvelles entités avec le maintien de tous leurs droits : ancienneté et avantages acquis », a souligné le directeur de cabinet du ministre de l’Energie et de l’hydraulique, Frédéric Manienze.
Notons que le gouvernement congolais et le Groupe Mainstream Energy Solutions Limited, société franco-nigériane spécialisée dans la production d’électricité hydroélectrique, avaient étudié les possibilités d’un accord de concession du barrage hydroélectrique d’Imboulou, le 10 Janvier 2022 à Brazzaville.