Culture

Makhalba Malecheck : “Trop c’est Trop! Qu’est-ce que le BCDA veut faire de notre musique ?”

Le rappeur Congolais Makhalba Malecheck a exprimé son ras-le-bol suite au barème de paiement de la « redevance des droits d’auteur et des droits voisins », fixé à 20 millions F CFA par an, un montant exigé à chaque média privé par le Bureau congolais du droit d’auteur (BCDA) pour l’exploitation d’œuvres artistiques. 

L’annonce de l’obligation pour les médias privés, de payer la « redevance des droits d’auteur et des droits voisins » fixée à 20 millions FCFA par an pour la diffusion de toute oeuvre artistique utilisée, ne cesse de faire couler beaucoup d’encre et de salive. 

La dernière réaction est celle de l’artiste musicien Makhalba Malecheck. Dans une vidéo postée sur ses comptes réseaux sociaux, il a fustigé cette mesure. Selon lui, la décision prise par le BCDA enfonce encore un peu plus la musique congolaise au profit des artistes étrangers. 

« Certaines personnes pensent que la sorcellerie c’est toujours se dédoubler tard, de nuit pour ensorceler un parent ou un tiers. La sorcellerie c’est aussi le fait que le ministère de la Culture et son outil le BCDA qui au lieu de s’occuper des artistes, bloquent la visibilité des musiciens congolais en exigeant 20 millions de FCFA au titre de la redevance des droits d’auteur et des droits voisins aux médias privés », a-t-il déploré. 

Dans sa note, le BCDA assure que l’argent récolté sera reversé aux ayants droits « en vue de permettre à ces créateurs de vivre de leurs œuvres, les différents usagers doivent s’acquitter d’un devoir, celui du « paiement de la redevance des droits d’auteur et des droits voisins«  auprès du BCDA », peut-on lire sur la correspondance. 

Cela n’a pas suffi pour lever le scepticisme de l’opinion publique. Makhalba Malecheck a exprimé un sérieux doute concernant le dispatching de cet argent pointant la mauvaise gérance des fonds déjà récoltés par le BCDA auprès des transporteurs en commun et lieux de loisirs au titre des droits d’auteur. 

« Déjà avec ce que récolte le BCDA auprès des taxis, bus, caves, VIP, bars, boîtes de nuit, discothèques et autres entités soumises à cette exigence, les musiciens ne perçoivent rien. Où va cet argent ? Où iront les 20 millions de F CFA qui seront récoltés dans les prochaines semaines ? », s’est-il interrogé.  

Celui qui se fait appeler « Nzambé na bongo » se dit déterminé à poursuivre ce combat. Il a adressé une correspondance au ministre de la Culture et des arts sollicitant son intervention au risque de voir notre musique en perdition. 

En rappel, ce début de mois, le Bureau congolais du droit d’auteur a exigé aux médias privés, le paiement de la redevance des droits d’auteur et des droits voisins, le barème s’élève à 20 millions FCFA par an. Faute de quoi, il saisira les instances des juridictions compétentes et les médias qui ne s’acquitteront pas de leurs dus se verront interdire la diffusion des clips des artistes musiciens congolais.

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