Politique

L’UDH-YUKI rejette le projet de loi modifiant la loi électorale

Guy Brice Parfait Kolelas, président de l’Union des démocrates humanistes – YUKI (UDH-YUKI) a dans une déclaration, ce samedi 8 août, dénoncé le projet de loi complétant et modifiant la loi électorale initiée par le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation.

La classe politique nationale a été invitée à donner son avis sur le projet de loi visant à réviser certaines dispositions de la loi électorale le 22 juillet dernier. Il s’agissait entre autres du vote par anticipation des agents de la force publique deux jours avant le scrutin.

Une démarche qui vise selon les autorités, à se consacrer exclusivement aux activités de sécurisation des opérations électorales. « Cette expérience pour éviter des scènes de violences souvent décriées pendant l’exercice du droit de vote des militaires, gendarmes et policiers. », confiait le député PCT Léonidas Carrel Mottom Mamoni à nos confrères de “Les Dépêches de Brazzaville” .

L’UDH-YUKI qui ne l’entend pas de cette oreille, dénonce une manœuvre politique visant à une fraude électorale lors des échéances à venir. Selon Guy Brice Parfait Kolelas, les dispositions introduites par le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, seraient en violation de la Constitution du 25 octobre 2015. 

« Si nous acceptons, aujourd’hui, l’établissement d’une liste d’enrôlement spéciale des agents de force publique et admettons en même temps le vote par anticipation des militaires, gendarmes et policiers sous prétexte de leur laisser une marge pour mieux sécuriser les élections le jour du scrutin, nous validerons alors la fraude par le double vote et le bourrage des urnes au profit du candidat PCT. », a affirmé le président de UDH-YUKI.

Guy Brice Parfait Kolelas appelle au rejet de cette loi par les deux chambres parlementaires et à la prise de conscience de l’opposition politique congolaise pour « une union sacrée contre ce déni récurrent de démocratie. ». 

Les partis d’opposition congolaise qui ont diversement manifesté leur désaccord vis-à-vis de ce projet de loi, s’accordent à prioriser les questions relatives à la gouvernance électorale, et l’organisation d’un dialogue inclusif avant l’élection présidentielle de 2021.

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