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Les entreprises face à la rigueur de la BEAC

Alors que la Banque centrale avait annoncé une batterie de mesures visant à contraindre les entreprises de la zone CEMAC à limiter leur flux de devises, ces dernières jugeraient ces mesures trop contraignantes. Ainsi, associées à un climat socio économique délétère, ces entreprises en tête desquelles les majors pétrolières, pourraient contester les règles en appelant à un dialogue avec l’institution. 

Visant à lutter à la fois contre le blanchiment des capitaux, la fuite de devises et l’évaporation des réserves de change, les mesures prises par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), n’en finissent plus de faire couler encre et salive. Ainsi, les principales parties concernées par ces mesures, commencent à en ressentir l’impact. 

En effet, axées sur le rapatriement dans les 150 jours sur un compte bancaire local de tout produit d’exportation d’une valeur de près de 8.500 dollars US, ainsi que sur l’approbation de tout transfert de devises de plus de 1.700 dollars, ces nouvelles mesures de la BEAC ont été prises pour faire face aux « règles contraignantes » imposées par le Fonds Monétaire International (FMI) à l’encontre des Etats de la CEMAC et qui ont fait baisser les réserves internationales communes. 

Avec pour objectif à court moyen terme, de reconstituer les réserves de changes, les efforts déployés par la Banque centrale, semblent pour le moment créer un environnement des affaires défavorable. Les entreprises pétrolières qui sont les principales concernées par lesdites mesures, se prépareraient d’ailleurs à contester ces règles en appelant à un dialogue avec l’institution bancaire. 

A titre de rappel, c’est le Fonds monétaire international (FMI), qui avait exhorté la Banque centrale à augmenter ses réserves de change. C’est donc tout naturellement que celle-ci a envisagé ces mesures, qui du reste, ont déjà permis une progression des rapatriements de devises de 127 %, allant de 771 milliards à 1 376 milliards de FCFA, contre 605 milliards de FCFA en mai 2018, preuve de leur impact. 

Ladji Nze Diakité (Gabon Media Time)

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