Politique

Le paiement des factures d’eau et d’électricité font débat au Parlement

La sénatrice Pauline Ikourou Yoka a interpellé le gouvernement ce mercredi 4 août sur la question des pénalités pour retard de paiement de factures d’électricité et d’eau en République du Congo. 

Une délégation de membres du gouvernement conduite par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso a été auditionnée ce début de semaine par le Sénat lors de la séance de questions orales au gouvernement. 

Placée sous l’autorité du président du Sénat, Pierre Ngolo, cette séance a donné lieu à un débat au cours duquel une parlementaire a interpellé l’exécutif sur la disparité de pénalités pour retard de paiement de factures d’électricité et de l’eau.

En effet, depuis des décennies les sociétés Energie électrique du Congo (E2C) et La congolaise des Eaux (LCDE) fournissent de l’électricité et de l’eau aux populations avec des pénalités respectivement de 5 mille de F CFA et de moins de 2 mille F CFA lorsqu’elles ne paient pas leurs factures dans les délais requis suite à leur consommation. Ce qui est à l’origine de plusieurs plaintes de la part des populations lorsqu’il leur faut payer lesdites pénalités.

Autre fait épinglé par la sénatrice Pauline Ikourou Yoka c’est que “les jours fériés ne sont pas pris en compte lors du calcul de ces pénalités. » Une situation qui a emmené la vénérable a plaidé pour la baisse des frais de pénalité imposés aux consommateurs d’électricité.

Monsieur le ministre au regard de la crise économique et financière aiguë que traverse notre pays, ne serait-il pas judicieux et nécessaire lors du calcul des pénalités à E2C que ce montant soit revu à la baisse et que le délai de paiement tienne aussi compte des jours fériés pour soulager tant soit peu les souffrances des populations ?”, a-t-elle déclaré. 

Répondant à cette préoccupation, le gouvernement par le truchement du ministre de l’Énergie et de l’hydraulique, Honoré Sayi a indiqué que ces pénalités font partie des clauses du contrat signé au préalable par le client et la société de fourniture d’eau ou d’électricité. 

« Comme vous le constatez vénérables sénateurs et sénatrices, il n’y a rien qui résulte de l’arbitraire et d’un désir délibéré dobérer le client en pénalité non consenti au-delà et en dehors du contrat préalablement passé avant la fourniture de services de l’eau et de l’électricité”, a souligné Honoré Sayi.

Par ailleurs, le ministre a affirmé que le retrait de pénalité encouragerait les clients difficiles à ne pas s’acquitter de leurs devoirs puisque le service est consommé à crédit.

« Je suis interpellé au sujet des factures non payées dans les délais. Cela peut constituer à première vue comme un plaidoyer pour les clients difficiles, c’est-à-dire, des clients qui s’acquittent laborieusement de leurs factures à terme échu et rompent le principe d’égalité de tous devant les charges publiques et les règles de société, elles-mêmes soumissent aux règles de l’OHADA [ndlr, Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires] », a expliqué Honoré Sayi.

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