Le confinement à l’épreuve des intempéries
La capitale a subit d’importantes averses en ce début de semaine ayant occasionnées des inondations dans plusieurs arrondissements de la ville.
Avec la relative trêve des pluies depuis environ deux mois, on avait presque oublié le drame qui a frappé les populations d’une bonne partie du territoire national entre la fin de l’année dernière et ce début d’année. Avec une actualité du Covid-19 qui cristallise toutes les attentions, certaines réalités commençaient à échapper à l’opinion.
La pluie qui s’est abattue ce lundi sur la capitale a ramené à cette réalité d’aucuns qui pensaient que le monde s’était arrêté de tourner le temps de la crise sanitaire.
Le sommeil des Brazzavillois a été interrompu dans la nuit du 27 avril par une pluie torrentielle qui a surpris les habitants de plusieurs quartiers.
Plusieurs arrondissements ont été sinistrés notamment ceux de Mfilou, et de Talangaï ou les habitants se sont réveillés les pieds dans l’eau. Manque d’infrastructures d’évacuation des eaux, sortie de lit de la rivière, plusieurs causes sont à l’origine de l’importante montée des eaux qui a occasionné ces inondations.
Chancel, habitant de dragage à Talangaï dit avoir tout perdu, ses meubles et ses provisions détruits par les eaux. En cette période de confinement, il se dit doublement peiné ne sachant plus à quel Saint se vouer. « Déjà en ce moment avoir à manger, c’est difficile, là, on perd tout, on va faire quoi dans la maison ? On n’a même pas où s’asseoir. Comment on va rester dans le confinement ? » s’interroge-t-il.
On relève d’important dégâts matériels dans les ménages, pour l’heure, pas de précision ni de cas déclaré d’éventuelle perte en vies humaines.
Avec l’important dérèglement subit par le climat, le début de la petite saison des pluies est à craindre. Un retour des intempéries telles qu’on les a connues en décembre serait fatal au vu de la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve le pays du fait de la pandémie du coronavirus.