Le complexe sportif de la Concorde de Kintélé vidé et saccagé
Le complexe sportif de la Concorde de Kintélé se trouve actuellement dans un état de délabrement, d’abandon et de destruction très avancé. Plusieurs équipements qui y sont installés sont soit volés soit saccagés par des citoyens inciviques.
Le ministre des Sports Hugues Ngouélondélé, accompagné d’une délégation, s’est rendu ce mardi 22 mars 2022 au complexe sportif de la Concorde de Kintélé afin de s’enquérir de l’état actuel dans lequel se trouve ce site qui a abrité en 2015 les 11è jeux africains.
C’est une visite de terrain qui s’inscrit dans la mise en application des recommandations adoptés lors de la tenu des état généraux du football en République du Congo du 16 au 18 notamment la mise aux normes des stades Alphonse Massamba et celui de l’unité de Kintélé pour la reprise des compétitions internationales en République du Congo.
Il a été constaté le vol et le saccage de matériel installé au stade (immobilier, écrans plasma, cabines d’alimentation, ordinateurs, amplificateurs, caméras de surveillance, vidéo projecteurs, enceintes sonores).
« On vole tous les jours, ils ont volé une majeure partie des appareils et maintenant ils s’en prennent aux câbles électriques pour y retirer le cuivre », a indiqué Kévin Ngamboulou, directeur du complexe.
Une situation qui ne facilitera sans doute pas la tâche à la société chinoise qui va s’occuper de réhabiliter les installations, la même qui avait effectué des travaux de construction complexe.
« Nous avons trouvé beaucoup d’équipements détruits et d’autres volés. Le contenu des travaux sera énorme. Nous allons faire le nécessaire pour réhabiliter ce stade. La durée de réhabilitation dépendra du contenu des travaux à réaliser », a indiqué un des responsables de la société chinoise.
Signalons que le complexe sportif de la Concorde de Kintélé est gardé par la force publique notamment la gendarmerie et la police et non par une société de sécurité ou de gardiennage privée.
Le directeur du complexe sportif de la concorde Kintélé a cependant appelé à rapidement prendre en main cette situation.
« L’Etat doit prendre ses responsabilités en engageant une société privée, parce que les policiers et les gendarmes reçoivent les instructions que de leur hiérarchies (les chefs militaires), c’est difficile qu’ils acceptent ce que nous leur demandons de faire » a-t-il signifié.
Le ministre Hugues Ngouélondélé à pour sa part reconnu qu’« on ne construit pas une maison dans le but de l’abandonner. Il s’agit d’un domaine public que l’Etat a le devoir d’entretenir. »