Gabon : Denis Sassou Nguesso et João Lourenço « ont condamné sans équivoque la prise du pouvoir par la force”
Au lendemain du coup d’Etat au Gabon, le président de la République Denis Sassou Nguesso et son homologue angolais João Lourenço ont fermement condamné, ce jeudi 31 août, le putsch contre le président sortant Ali Bongo ce début de semaine.
A l’invitation de son homologue congolais Denis Sassou Nguesso, le président angolais, João Lourenço, s’est rendu ce jeudi 31 août à Oyo, dans le département de la Cuvette.
A cette occasion, les deux personnalités ont évoqué la situation au Gabon marquée par la prise de pouvoir par les militaires ce mercredi 30 août. Denis Sassou Nguesso et João Lourenço ont montré leur position face à ce “changement inconstitutionnel”, peut-on lire sur le communiqué de presse rendu public à l’issue de cette rencontre.
“Les deux Chefs d’Etat ont condamné sans équivoque la prise du pouvoir par la force et en appellent au respect de l’intégrité physique du président Ali Bongo Ondimba, celle de sa famille et de ses proches, ainsi que celle des hauts responsables des institutions de l’Etat”, rapporte ladite correspondance.
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Les deux présidents exhortent par ailleurs, tous les acteurs à “privilégier les voies politiques pour préserver la paix, l’unité et la sérénité du peuple gabonais.”
Denis Sassou Nguesso et João Lourenço en appellent à la “convocation urgente” d’un Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) destiné à “doter l’organisation d’un leadership afin d’éviter un vide juridique et d’assurer la continuité de ses activités, étant donné les événements survenus en République Gabonaise”, renseigne ce communiqué de presse.
Un coup d’Etat militaire était perpétré ce début de semaine au Gabon, quelques minutes seulement après la proclamation des résultats de l’élection présidentielle qui donnait Ali Bongo Ondimba vainqueur de l’élection présidentielle. Depuis lors, ce dernier est “en résidence surveillée”, l’un de ses fils, Noureddin Valentin Bongo, par ailleurs arrêté, indiquent les militaires.