France : hausse des frais universitaires pour les étudiants étrangers
Réuni au Palais-Royal, le Conseil d’Etat français a validé l’arrêté du 19 avril 2019 du ministère de l’Enseignement supérieur portant sur la hausse des droits d’inscription dans les établissements publics d’enseignement supérieur ce 1er juillet 2020.
1 820 000 francs CFA pour le diplôme national de la licence, et à 2 480 000 francs CFA pour le diplôme national de master, voici les montants qui seront désormais requis pour l’inscription dans une université française pour tout étudiant étranger, hors Union européenne.
C’est dans le cadre d’un projet paradoxalement destiné à accroître l’attractivité de la France auprès des étudiants internationaux dénommé « Bienvenue en France », que l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, avait annoncé le 19 novembre 2018 cette hausse des tarifs d’inscription dans les universités française.
Après plusieurs contestations et recours de syndicats d’étudiants dont l’Union Nationale des Étudiants de France (UNEF), l’affaire avait été portée jusqu’au Conseil d’État qui a ce début de mois a tranché par le rejet de la demande de suspension de l’arrêté.
Le gouvernement français a assuré que cette hausse permettra d’augmenter l’attractivité de la France et d’améliorer l’accueil des étudiants étrangers.
Elle s’accompagnera de mesures visant à augmenter le nombre de bourses ou d’exonérations de droits d’inscriptions. Les apprenants des pays en développement en seront les principaux bénéficiaires, affirment les autorités françaises, un étudiant international sur quatre pourra en bénéficier.
L’Afrique qui représente 46% de la population estudiantine en France sera particulièrement impactée par cette mesure.
17ème au classement, le Congo fournit à lui seul environ 5000 étudiant par an à la France. Alors que le pays traverse une crise économique doublée de l’impact de la crise sanitaire sur l’économie du pays, plusieurs familles pourraient se retrouver coincées dès la rentrée prochaine.
L’Union Nationale des Etudiants de France (UNEF) dénonce cette nouvelle mesure, qui dit-elle, va entraîner un renforcement de la précarité sociale et une fermeture des portes de l’enseignement supérieur français.