Annoncée par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo, à l’issue du séminaire gouvernemental organisé le 16 août à Brazzaville, la première revue du Fonds Monétaire International (FMI) prévue pour décembre 2019 arrive à grand pas et les critères retenus pour cette évaluation restent opaques.
Après un premier décaissement du FMI (45 millions de dollar près de 27 milliards de Francs CFA) reçu suite à plusieurs mois de tractations impliquant les autorités congolaises, des responsables de l’organisme financier, et des bailleurs de fonds internationaux publics et privés, la date de la première évaluation de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC) engageant l’Etat congolais au FMI se rapproche à grands pas.
Pourtant les conclusion préliminaire de ce mandat restent très mitigé. Bien que sur la question de la croissance, l’organisme reconnaisse un « regain », félicite la compatibilité du budget 2020 et l’« augmentation des recettes extérieures hors pétrole », il la juge cependant « modeste » et « trop faible pour faire reculer la pauvreté », tout en insistant sur la question de sa dépendance aux fluctuations du secteur pétrolier.
En outre, le rapport rappel les engagements auxquels le gouvernement est tenu. Alex Segura-Ubiergo, chef de mission du FMI, invite les autorités congolaises à accélérer la mise en oeuvre des réformes structurelles notamment celles visant à « améliorer la gouvernance » et « d’intensifier la lutte contre la corruption » non sans rappeler que les dépenses sociales, qui sont une priorité du programme demeurent « trop faibles ».
En août dernier, Calixte Nganongo indiquait, sans les citer, que huit mesures constitueraient la base d’évaluation de la mission du Fonds Monétaire International pour cette première étape en République du Congo. La lecture des conclusions du rapport préliminaire laisse perplexe et l’analyse déductive que les opinions les plus ou les moins éclairées pourraient en faire préjudiciable.
Il est plus que jamais important pour le gouvernement, clarifie les zones d’ombres, et de communiquer sur les bilans d’étape afin de rassurer l’opinion publique qui a aujourd’hui accès à myriade de sources d’information plus ou moins vérifiées. Le compte rendu publié par le ministère des Finances et du budget se veut rassurant reste à savoir s’il a rencontré et convaincu son public.
Quoi qu’il en soit les regards sont désormais tournés vers Washington où le Conseil d’administration du FMI décidera cette fin d’année du versement ou non d’une deuxième tranche.