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Coronavirus : Ignorance et fake news les vrais dangers du virus

Bon nombre de concitoyens ignorent encore le coronavirus, ses symptômes, les mesures de prévention et les actions à entreprendre en cas de contamination. C’est ce qui ressort du constat fait par notre rédaction lors de son enquête le samedi 7 mars dernier dans les artères de la capitale économique.

Pendant que de nombreux cas de contamination et de décès suite au covid-19 sont annoncés chaque jour dans le monde, près de 120 000 cas d’infection recensés dans 110 pays et territoires, et que myriade de dispositions préventives face à la maladie sont prises par des autorités sanitaires, bon nombre d’habitants de la ville océane semblent totalement mésinformés sur le fléau et les mesures de prévention annoncées par les autorités congolaises. 

Vidéo de prévention de l’Organisation Mondiale de la Santé

Une « situation catastrophe » prédit un commerçant du marché de la frontière dans le centre ville de Pointe-Noire. « Sincèrement je ne connais pas cette maladie, de quoi il s’agit, mais ici en Afrique, si ça arrive nous mourrons tous (…), parce que vu le nombre des morts enregistrés en occident, l’Afrique ne pourra pas résister.  », déclare-t-il.

La fatalité, c’est ce qui ressort de cette enquête. A cela il faut rajouter les “fake news” qui pullule sur les réseaux sociaux et sont partagées par des milliers de personnes. « Le virus n’atteint pas les noirs ils développent plus d’anticorps que les blancs » pouvait-on encore lire en commentaire dans un forum de discussion locale.

Cette “infodémie massive” toujours plus dangereuse va jusqu’à annoncer des pseudos remèdes miracles. Le témoignage d’un vendeur ambulant de médicaments démontre l’ampleur inquiétante de la désinformation sur le sujet. Il affirme  que des clients viennent se procurer un antipaludéens recommandés par un médecin depuis le vieux continent qui est supposé les mettre à l’abri de l’épidémie. « Parait-il qu’un médecin depuis l’Europe a recommandé aux Brazzavillois la consommation des chloroquine comme traitement préventif. On ne sait pas si c’est le médicament adéquat, mais des clients viennent massivement acheter ce produit. », certifie le vendeur. 

Un tel manque d’information constitue un danger important pour la population. Le virus étant aux portes de nos frontières, une plus large communication de la part des autorités sanitaires serait souhaitable afin de minimiser les risques de propagation en cas d’infiltration du virus et les décès liés à la consommation de produits “recommandés”.

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