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Les Etats-Unis soutiennent l’Afrique pour deux sièges permanents au Conseil de sécurité de l’ONU

Les Etats-Unis d’Amérique ont proposé la création de deux sièges permanents au Conseil de sécurité des Nations Unies pour des pays africains, mais sans droit de veto. Cette proposition, annoncée par l’ambassadrice américaine à l’Organisation des nations unies (Onu), Linda Thomas-Greenfield, ce jeudi 12 septembre, s’inscrit dans un projet de réforme du Conseil pour une meilleure représentation de l’Afrique.

« Les Etats-Unis soutiennent la création de deux sièges permanents pour l’Afrique au Conseil », comme revendiqué par les pays africains« , a déclaré l’ambassadrice américaine à l’Onu Linda Thomas-Greenfield lors d’une conférence organisée par le centre de réflexion Council on Foreign relations. 

Actuellement, le Conseil de sécurité compte 15 membres, dont cinq permanents avec droit de veto (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni) et dix membres non permanents élus pour deux ans, dont trois pour l’Afrique. 

Les pays africains, représentés par le Gabon, le Ghana et le Mozambique en tant que membres non permanents, plaident depuis près de 30 ans pour une représentation équitable au sein de tous les organes décideurs de l’Onu, et en particulier son Conseil de sécurité, pour avoir un rôle plus équitable dans les prises de décisions mondiales.

Les sièges élus ne leur permettent pas d’avoir un poids significatif dans les débats, selon les propos de l’ambassadrice américaine.

Des obstacles à surmonter

Pour que cette réforme aboutisse, la proposition doit être approuvée par les deux tiers des 193 membres de l’Onu, y compris les cinq membres permanents actuels. Un point crucial reste le droit de veto, que les Etats-Unis ne souhaitent pas étendre aux nouveaux membres.

Malgré cela, l’Afrique continue de revendiquer l’égalité de traitement pour ses représentants. 

« L’Afrique veut l’abolition du veto. Mais si les Etats membres veulent conserver le veto, il doit être étendu aux nouveaux membres permanents, c’est une question de justice« , avait déclaré en août le président sierra-léonais Julius Maada Bio, en sa qualité de coordinateur du Comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies (C-10), s’exprimant devant le Conseil de sécurité au nom de l’Afrique.

Alors que le projet est soutenu par certains pays occidentaux, d’autres voix, comme la Russie, appellent à la vigilance pour éviter que cette réforme ne renforce la domination des puissances occidentales.

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