En réponse à la montée inquiétante du banditisme, notamment incarnée par les « bébés noirs », le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a interpellé les chefs de quartiers. Confronté à cette menace grandissante, le ministre a appelé ces derniers à jouer un rôle central dans la lutte contre ce fléau, afin de garantir la sécurité des citoyens et de rétablir l’ordre dans les quartiers.
Le phénomène des « bébés noirs« , terme désignant les criminels agissant en bandes, alimente la peur au sein des populations. Face à ce fléau, le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou a tenu une réunion, où il a échangé avec les chefs de quartiers à Brazzaville, mettant l’accent sur la nécessité de leur engagement actif dans la résolution de ce problème.
La réunion a été l’occasion pour le ministre de recueillir les préoccupations des chefs de quartiers quant à la dénonciation de ces criminels organisés en gangs. L’objectif est de mobiliser les forces locales pour collaborer avec les autorités en vue d’éliminer ce fléau de manière collective.
“La décision que nous avons prise, c’est de régler définitivement ce problème d’insécurité…Le gouvernement compte beaucoup sur vous en tant que premiers chefs. Nous constatons au niveau du ministère que les chefs de quartiers n’exercent plus pleinement leurs pouvoirs, ils sont démissionnaires« , a déclaré Raymond Zéphirin Mboulou.
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La responsabilité de la sécurité, selon le ministre, repose en premier lieu sur les épaules des chefs de quartiers, car l’insécurité sévit directement dans ces quartiers. Il a appelé à un regain de leadership de leur part pour faire face à la situation.
Les chefs de quartiers ont présenté diverses pistes de solutions, notamment l’amélioration des voies d’accès dans les quartiers, le renforcement de l’éclairage public, la sécurisation des écoles et des marchés, ainsi que la mise en place d’une politique efficace de lutte contre la vente illicite de stupéfiants.
Ces dernières semaines, notre pays a été témoin d’une recrudescence du banditisme, parfois sanctionnée par la justice populaire.