Vente d’un avion présidentiel congolais : le gouvernement manifeste son « mécontentement »
Le gouvernement congolais par le truchement du ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso a exprimé, ce mercredi 04 octobre, son mécontentement à l’encontre de la vente aux enchères d’un Falcon présidentiel appartenant à la République du Congo, rapporte le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, le ministre de la Justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga, et le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla se sont entretenus, ce mercredi 4 octobre, à Brazzaville, avec l’ambassadrice de France en République du Congo, Claire Bodonyi, sur la vente aux enchères du Falcon présidentiel appartenant au Congo, par les autorités judiciaires françaises, ce mardi 03 octobre, à Bordeaux en France.
Un acte fermement condamné par le gouvernement congolais qui n’a pas hésité à manifester son “mécontentement”, soulignant qu’il était inadmissible qu’un bien appartenant à un Etat souverain soit saisi puis « bradé« , rapporte le porte-parole du gouvernement.
“Un avion appartenant à la République du Congo servant d’avion de commandement du Président de la République portant les armoiries du Congo, le drapeau national, et tout cela n’a pas empêché le juge français de procéder à la saisie puis à la vente aux enchères de cet avion qui n’a d’ailleurs été bradé à une somme équivalent même pas sa valeur”, le porte-parole du gouvernement paraphrasant le chef de la diplomatie congolaise.
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Avec la diplomate française, l’exécutif congolais a parlé de relations d’Etat à Etat. Ainsi, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, “lui a par exemple signifié que, dans toutes les conventions qui ont été signées par les Etats dans le monde, il y a un principe : c’est l’immunité des biens qui appartiennent de manière souveraine aux Etats… Un avion appartenant à l’Etat congolais mis à la disposition du Président et exclusivement à sa disposition ne peut pas être saisi et encore moins être vendu”, rapporte Thierry Moungalla.
Face à cette situation, la République du Congo “utilisera tous les moyens de droit”, parce que la procédure n’est pas terminée, précise Thierry Moungalla ajoutant que “les procédures sont encore en cours pour obtenir que le juge finisse par dire le droit. Nous espérons obtenir gain de cause à tous les niveaux où cette affaire sera portée.”
Par ailleurs, le gouvernement de la République est revenu sur une telle action, qui selon lui, n’est pas un cas isolé.
“Nous avons rappelé que ce type d’actions qui sont répétitives, hélas à l’encontre de l’Etat congolais, des procédures qui sont souvent vexatoires parce que ce sont des procédures qui tendent à humilier la République”; a souligné le porte-parole du gouvernement.
Le Falcon 7X du Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou Nguesso était adjugé aux enchères 7,1 millions d’euros à Bordeaux, en France après avoir été saisi en juin 2020 à l’aéroport de la capitale girondine, par la justice française, suite à la plainte déposée contre l’Etat congolais pour une dette de plusieurs milliards de francs CFA par l’ancien dirigeant de la société Commisimpex, le libanais Mohsen Hojeij.