Les boulangers accusés de réduire le poids du pain par une association des consommateurs
L’Observatoire congolais des droits des consommateurs alerte sur le non-respect de la réglementation du prix et du poids du pain par les boulangers. Le poids du pain à baissé bien que le prix reste inchangé, indique–t–il.
Le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs, Mermans Babounga a alerté sur les pratiques frauduleuses adoptées par les boulangers pour contourner la réglementation, et soumettre les consommateurs à une subtile hausse des prix.
Cette intervention consécutive au choc économique caractérisé par une envolée des prix des denrées alimentaires de base dont les céréales depuis le début de la crise en Ukraine, le 24 février dernier.
Selon lui, malgré l’adoption du Plan de résilience 2022-2023 par le gouvernement de la République afin de lutter contre cette crise alimentaire, le rapport prix/poids du pain n’est pas respecté de façon stricte par les boulangeries exerçant au Congo particulièrement à Brazzaville et Pointe-Noire.
« Les boulangers rationnent le poids du pain en lui donnant l’illusion d’augmenter le poids à cause d’un surdosage des intrants chimiques. Cette pratique pose un problème de santé publique et expose les consommateurs à des maladies », a déclaré le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs.
Les prix homologués fixent la baguette de 90 grammes à 50 FCFA ; celle de 110, 180 et 220 grammes sont respectivement vendues à 75 FCFA à 100 FCFA et à 150 FCFA.
Des chiffres qui contrastent avec la réalité observée sur le terrain, à en croire le secrétaire exécutif de l’Observatoire congolais des droits des consommateurs.
Par exemple, le pain vendu à 50 FCFA ne représente que 60 grammes et celui de 100 FCFA pèse environ 120 grammes, indique Mermans Babounga.
♦Lire aussi : Plus de 171 milliards F CFA pour atténuer les effets de la crise alimentaire
Si le prix de la baguette n’a pas varié en dépit de la crise, pour contourner la réglementation en vigueur, les boulangers se sont mis à produire différentes formes de pain, il existe des pains à 300 FCFA ou 400 FCFA, souligne Mermans Babounga.
Face à cette situation, il en appelle à la responsabilité du ministère en charge du Commerce pour faire respecter les mesures édictées par le gouvernement dans son Plan de résilience sur la crise alimentaire.
En réponse au conflit russo-ukrainien, les autorités avait élaboré un Plan de résilience qui prévoit des mesures et actions susceptibles d’atténuer à court terme les effets de la crise alimentaire.
Estimé à un total de 171 milliards 205 millions de frs CFA, ce plan prévoit entre autres : la promotion d’une politique de substitution aux importations ; la facilitation du transport des produits de base depuis leur bassin de production vers les centres de consommation et la stabilisation des prix des produits alimentaires et agricoles essentiels.