L’artiste musicienne, Nestelia Forest a déploré le manque de soutien du public congolais aux artistes locaux. Une situation qui selon elle ralentit son éclosion artistique et plus largement celle de ses pairs.
La chanteuse congolaise Nestelia Forest était l’invitée de nos confrères de Tsieleka Tv auprès desquels elle s’est confiée sur sa carrière artistique débutée en 2004 à l’âge de 16 ans.
Dans son propos, celle qui s’inspire notamment de Tiwa Savage a dénoncé un manque de volonté de la part de nos compatriotes à consommer congolais. À en croire Nestelia Forest, les artistes congolais ne sont pas appréciés à leur juste valeur au niveau local contrairement aux artistes venant d’ailleurs.
Une situation difficile à vivre pour cette dernière qui indique que ce manque de soutien a eu de lourdes conséquences sur sa vie d’artiste.
« Si j’étais une artiste du Nigeria où de la RDC, je serai déjà très loin dans ma carrière, parce que ce n’est pas le talent qui manque. Ici, même le public nous déçoit parfois, le Congolais aime ce qui vient de l’extérieur, on a pas cette éducation du « Pays d’abord » », regrette-t-elle.
Un constat qui a amené l’artiste de 33 ans à demander aux compatriotes de privilégier les productions locales afin de faire émerger les artistes congolais.
Une plainte récurrente dans le milieu artistique de notre pays. Les musiciens congolais déplorent depuis plusieurs décennies un manque de soutien et de considération des artistes locaux, tant de la part des mélomanes que des autorités et des sponsors.
Une approche qui ne fait pas l’unanimité, d’aucun pointe le manque de professionnalisme, de constance et d’adaptation de certains de nos musiciens qui manquent de créativité pour entretenir les attentes des mélomanes congolais.
Il faut toutefois reconnaître que la taille du marché congolais constitue un handicap à l’attraction des investissements nécessaires à l’éclosion d’une véritable industrie musicale. Avec 5,381 millions d’habitants, la République du Congo est bien largement en dessous du marché du disque de la République Démocratique du Congo (RDC) ou du Nigeria…
Aussi, les talents qui ne manquent pas dans notre pays ne sont pas récompensés et peinent à entrer dans leurs droits. Le problème du reversement des droits d’auteur et de diffusion des œuvres des musiciens sur les médias reste d’actualité. Le sujet était au centre d’une récente rencontre entre le ministre de la communication et des médias, Thierry Moungalla, et le bureau de l’Association des Musiciens Congolais.