Guy Brice Parfait Kolélas : « le nouveau bureau de la Cnei est un refus de transparence »
Le leader du parti de l’opposition, Union des démocrates humanistes (Udh-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas prédit un manque de transparence dans le déroulement de l’élection à venir au vu de la constitution du nouveau bureau de la Commission nationale électorale indépendante (Cnei).
Guy Brice Parfait Kolélas, dirigeant du groupement politique Udh-Yuki a tenu un point de presse ce dimanche 3 janvier 2020 à Brazzaville au cours duquel il a évoqué l’actualité politique nationale, à savoir le scrutin général prévu dans moins de trois mois.
Dans son propos, le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 a réaffirmé son engagement à être candidat lors de la prochaine présidentielle prévue au plus tard le 21 mars prochain, selon la constitution du 25 octobre 2015, et dit être prêt et n’attend plus qu’à être investi par son parti.
Cependant, Guy Brice Parfait Kolélas s’est montré pessimiste face aux conditions d’organisation de ce scrutin majeur.
L’ancien ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat dénonce des irrégularités dans la composition du bureau de la Cnei, soulignant d’emblée, qu’il s’agit d’une reconduction des membres de la Commission électorale de 2016 ayant organisé un scrutin controversé en mars de la même année.
Il pointe du doigt, la nomination d’Henri Bouka, premier président de la Cour suprême placé à la tête de la Cnei le 14 décembre dernier par le Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso.
« Il y a un décret qui est sorti reconduisant les mêmes personnes qui ont présidé la Commission nationale électorale indépendante en 2016. Celles qui étaient à la tête de ce que nous avons décrié, la fameuse tricherie qui a conduit Moukoko en prison. », a-t-il déclaré.
Une réalité qui, selon l’homme politique, contraste avec la promesse faite par le Chef de l’Etat lors de son Message à la Nation le 23 décembre. Ce dernier a assuré que l’échéance électorale à venir se déroulera de manière « transparente, juste et équitable ».
« Nous contestons cette Commission nationale électorale indépendante. Mais qu’est-ce que vous voulez ? C’est un refus de transparence, alors que le président de la République a dit dans son discours sur l’état de la Nation que nous allons à une élection transparente et apaisée. Elle sera transparente sans que la Cnei ait été composée équitablement ? », s’est-il indigné.
Guy Brice Parfait Kolélas a par ailleurs présenté ses pistes de solutions en vue de sortir le pays de la « gestion chaotique » du pouvoir en place. Un plan qu’il compte mettre en œuvre une fois qu’il sera élu.