Il s’est tenu ce jeudi 21 avril à Brazzaville, la cérémonie de remise des diplômes confisqués de cinquante étudiants congolais boursiers issus des établissements d’enseignement supérieur du Cameroun et du Maroc.
Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebome a procédé ce jeudi 21 avril à Brazzaville, à la remise des diplômes de fin d’études des étudiants congolais formés à l’étranger.
Il s’agit des étudiants congolais boursiers dont les diplômes étaient retenus par leurs établissements du fait du non-respect des engagements de l’Etat congolais vis à vis de ces établissements d’enseignement supérieur. Cela concerne notamment la prise en charge du paiement des frais académiques des apprenants.
Ils étaient au total 50 récipiendaires représentés par un échantillon de sept étudiants lors de la cérémonie de remise des diplômes.
« Les étudiants boursiers relevant du sous-secteur de l’Enseignement technique et professionnel récemment rentrés du Cameroun et du Maroc, peuvent entrer en possession de leurs diplômes, longtemps confisqués par leurs établissements de formation, pour des raisons administratives et financières », indique le ministère de tutelle.
Dans son propos, le Ghislain Thierry Maguessa Ebome a appelé ces étudiants à avoir l’esprit de créativité au lieu d’attendre le recrutement à la Fonction publique.
« Vous n’êtes pas formés pour être des fonctionnaires, il est important que cela soit très précis. Vous êtes formés pour être des acteurs de développement tant dans le public que dans le privé parce que le pays a besoin de tous les acteurs », a-t-il déclaré.
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Après le retrait de ces diplômes, la prochaine étape des autorités congolaises, dit le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, c’est le retrait des diplômes confisqués des étudiants en Côte D’Ivoire, au Bénin, en Tunisie et au Sénégal.
Une situation embarrassante devenue de plus en plus récurrente qui devrait interpeller les pouvoirs publics au risque de causer un préjudice à la réputation des étudiants congolais dans le monde.
Un problème de bourse qui s’est transformé, pour la plupart, en tracasserie avec les universités étrangères qui refusent de délivrer des diplômes ou attestations de fins d’études pour les finalistes.
Le retrait de ces documents importants dans la vie professionnelle active est désormais conditionné par la liquidation des « dettes » de l’Etat congolais.