216 étudiants congolais prêts à être expulsés d’une université au Maroc
La direction de l’Université privée de Marrakech (UPM) a annoncée l’arrêt de la délivrance de toutes ses prestations à l’endroit des étudiants boursiers de la République du Congo à compter du 30 octobre 2020.
À l’origine de cette décision, le non versement des frais académiques de la part des autorités congolaises à l’UPM depuis 2014.
N’ayant constaté aucune réaction concrète de la partie congolais, ce, malgré les nombreuses relances, la direction de l’établissement universitaire s’est résolue à l’expulsion cette fin de mois des étudiants congolais de son campus universitaire si aucun paiement n’était fait.
Ce sont au total huit millions cent quatre-vingt-treize mille deux cent euros à (8.893.200) soit environ 5,8 milliards de francs CFA qui sont dûs à l’établissement marocain, un montant correspondant à la prise en charge des étudiants congolais.
Deux cent seize (216) étudiants boursiers congolais sont concernés par cette décision, ils avaient été envoyés en 2014 dans le cadre d’une collaboration entre le ministère de l’Enseignement technique professionnel, de la formation qualifiante et de l’emploi et l’Université privée de Marrakech afin de suivre des formations d’ingénieur dans différents domaines.
L’Université Privée de Marrakech affirme n’avoir failli à aucun de ses engagements en ce qui concerne la scolarité, le logement, la restauration et transport des étudiants, assure-t-elle.
Compte tenu de l’ampleur de la situation les étudiants congolais ont lancé un appel à l’endroit des autorités de la république afin qu’une solution soit rapidement trouvée. « Nous demandons au gouvernement soit de régler cette situation avec l’université soit de venir nous chercher. », a déclaré un représentant des étudiants.
L’université a décidé de ne plus délivrer aucun document administratif à ces étudiants, notamment les attestations de réussite, les relevés de note et les diplômes pour les finalistes.
Une situation embarrassante devenue de plus en plus récurrente qui devrait interpeller les pouvoirs publics au risque de causer un préjudice à la réputation des étudiants congolais dans le monde.
Rappelons qu’en 2019 déjà, des étudiants boursiers congolais avaient pris camp devant l’ambassade du Congo au Maroc pour réclamer 32 mois de bourses impayées.