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1ère sanction pénale d’un braconnier d’éléphants au Congo
Pour la toute première fois dans l’histoire de la conservation de la nature, la justice congolaise a condamné la semaine dernière un tueur d’éléphants à 30 ans de prison ferme. Pour cause, les éléphants font partie des espèces intégralement protégées en République du Congo.
Le tribunal de la ville de Ouesso, dans le département de la Sangha, a rendu un jugement le 22 août dernier dans le cadre du procès de Gérard Mombaza Mombembo, un ressortissant de la République démocratique du Congo.
Gérard Mombaza Mombembo est surnommé « le boucher de Nouabalé-Ndoki », en référence des atrocités qu’il a commis au sein du parc national Nouabalé-Ndoki où il a tué plus de 100 éléphants depuis 2008, selon l’ONG américaine Wildlife Conservation Society (WCS).
Il a été déclaré, avec ses deux coaccusés, coupable d’abattage d’espèces protégées et chasse avec armes de guerre, d’association de malfaiteurs et tentative de meurtre.
L’homme est reconnu pour ses multiples infractions au parc national Nouabalé-Ndoki, une aire protégée de la République du Congo situé dans la partie septentrionale du pays, à la frontière avec la République centrafricaine.
Âgé de 35 ans Gérard Mombaza Mombembo a été condamné à 30 ans de prison ferme assortis d’une amende de plus de 30 millions de francs CFA pour braconnage d’éléphants, vente illégale d’ivoire et pour avoir blessé des écogardes lors d’une patrouilles l’an dernier. Ses complices, ont écopé d’une condamnation de 4 ans d’emprisonnement avec sursis pour l’un et 10 mois de détention pour l’autre.
Le procès et la condamnation de Gérard Mombaza Mobembo constituent la toute première condamnation pénale d’un trafiquant d’espèces sauvages dans notre pays.
Jadis, les crimes environnementaux étaient jugés par des tribunaux civils dont les auteurs encouraient une peine maximale de cinq (5) ans, a affirmé, l’ONG américaine Wildlife Conservation Society.
Un fait salué par les acteurs de la protection environnementale. Dans un communiqué, Emma Stokes, directrice régionale de WCS pour l’Afrique centrale n’a pas caché sa satisfaction soulignant « Le jugement envoie un message extrêmement fort qui montre que les crimes contre les espèces sauvages ne seront pas tolérés et seront poursuivis au plus haut niveau ».