Vladimir Poutine pour « des solutions africaines aux problèmes des Africains »
Alors que le premier sommet Russie-Afrique se tiendra dès ce 24 octobre à Sotchi, le président Russe Vladimir Poutine a tenu à s’exprimer sur son importance. Ainsi, face à l’agence d’information publique Russe Tass, le dirigeant a fait part de l’ambition de son pays, de créer un environnement qui permet aux Africains de trouver des « solutions africaines » à leurs problèmes.
« La Russie et les pays africains sont liés par des relations traditionnellement amicales » à travers cette note historique, le Président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine a tenu à rappeler l’étroitesse des relations entre son pays et le continent. A moins de 24 heures du début de premier sommet Russie-Afrique, auquel prend activement part le Gabon à travers une forte délégation, le président Russe s’est livré à une longue interview à l’agence d’information publique Russe Tass.
En effet, dans son approche, Poutine a rappelé que le développement et le renforcement « des relations mutuellement avantageuses avec les pays africains » font partie des priorités de la politique extérieure russe. Cette volonté qui se manifeste à travers des échanges commerciaux en hausse constante au Gabon et qui sont passés de 600 millions à 65 milliards de FCFA en six ans, pourrait prochainement aboutir à la création d’un marché bilatéral.
D’ailleurs, le président russe a indiqué que « les liaisons interparlementaires s’élargissent. Le commerce mutuel augmente et se diversifie progressivement ». Partenaire stratégique de la Russie en Afrique, le Gabon pourrait donc pleinement profiter de l’intensification des relations entre la Fédération et le continent, au regard de l’importance de ses ressources minières et pétrolières qui constituent un véritable atout.
Pour l’émergence « de solutions africaines aux problèmes des Africains» comme l’a souligné Poutine, la Russie entend redonner ses lettres de noblesse à une coopération qui a fait ses preuves. Actif dans les domaines de la santé, de la sécurité, des infrastructures ou encore de l’innovation en Afrique, le pays des Tsars entend se repositionner sur un continent qui a vu les investissements chinois connaître une envolée vertigineuse en moins de 10 ans.
Néanmoins, la création de conditions stables et prévisibles, mais aussi la mise en oeuvre de mécanismes de protection des investissements, constituent un préalable indispensable pour le développement de cette coopération. Les autorités doivent donc accentuer leurs efforts vers l’amélioration du climat des affaires, qui reste pour l’heure loin d’être acquise.