Société

Vers une nouvelle augmentation du prix du litre d’essence à la pompe 

L’Etat congolais entend revoir une nouvelle fois à la hausse le prix du super qui est actuellement fixé à 625 FCFA depuis le 31 janvier dernier. L’annonce a été faite ce mercredi 21 juin, par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

Dans une interview accordée à la presse ce mercredi 21 juin, le chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso a édifié l’opinion publique sur les discussions avec le Fonds monétaire international (Fmi), sur la troisième revue du programme soutenu par un accord dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) du Fmi approuvée en janvier 2022.

Au nombre des mesures structurelles à mettre en œuvre par l’Etat congolais figurent celles portant sur l’augmentation des prix des produits pétroliers, a-t-il rappelé. 

« Dans ce programme, le Fonds monétaire international avait établi que pour que la compagnie d’électricité fonctionne normalement, pour que le carburant soit rendu disponible, et que les congolais aient un meilleur accès à ces produits, il faut augmenter le prix du carburant de 65% », a-t-il déclaré.

Une augmentation « acceptée mais difficilement », le 31 janvier dernier par le président de la République, mais de 5% a-t-il rappelé alors que « tout le monde autour de nous a augmenté à un taux très élevé il y en a même qui ont fait du 100%. » 

♦Lire aussi : Congo-Brazzaville : augmentation de 5% du prix du carburant d’ici le 31 janvier 2023

Ainsi, le Congo a été invité par l’institution de Bretton Woods à se conformer aux normes communautaires de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en augmentant une nouvelle fois les prix du carburant, a indiqué Anatole Collinet Makosso. 

A travers cette exigence, le Fmi voudrait que l’Etat congolais supprime ou réduise les subventions des produits pétroliers et de l’énergie, estimées à 300 milliards de francs CFA, pour permettre de rétablir les équilibres macroéconomiques de notre pays, a expliqué le Premier ministre. 

« Le Fmi nous dit que ce sont des politiques d’hier. Un Etat communiste peut faire ça. Ces 300 milliards, vous pouvez financer d’autres activités, par exemple, des voiries urbaines, l’éducation des enfants, la santé. Il suffit de supprimer les subventions ou de les réduire en laissant le Congolais supporter sa propre consommation en carburant et en électricité », relate-t-il. 

En outre, la subvention du carburant et de l’énergie ne profite pas essentiellement au Congolais, estime le Fmi, a laissé entendre le chef du gouvernement. 

« A force d’insister vous pensez que vous subventionnez pour les congolais, or vous subventionnez pour les pays voisins avec ce que nous connaissons le phénomène kadhafi, et des bateaux qui brûlent au Beach. Comme c’est moins cher chez nous, c’est subventionné, les voisins viennent ici, prennent le carburant et vont vendre ça chez eux et nous continuons à payer le prix », a rapporté le Premier ministre. 

Face à cette situation, « le Fmi nous dit vous êtes obligés. Et là aussi on est encore en discussion avec le Fmi, et nous venons d’obtenir du Fmi de nous laisser à la limite augmenter d’abord le prix du super, parce que l’essence profite aux nantis », a dit Anatole Collinet Makosso.

Le prix du carburant avait déjà augmenté de 5% le 31 janvier dernier en République du Congo. Le prix du litre d’essence à la pompe était passé de 595 à 625 FCFA, soit une augmentation de 30 FCFA, et celui du gasoil de 475 à 500 FCFA, soit 25 FCFA de plus.

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