Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 3 juillet au Palais du Peuple à Brazzaville, sous l’autorité du président de la République, Denis Sassou Nguesso, pour discuter d’une série de réformes, dont la plus notable est la création de trois nouveaux départements. Ces nouveaux départements (Djoué-Léfini, Nkéni-Alima et Congo-Oubangui) visent à rapprocher les services publics des populations locales.
Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 3 juillet au Palais du Peuple à Brazzaville sous l’autorité du président de la République, Denis Sassou Nguesso.
Le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, a soumis à l’examen du Conseil trois projets de loi portant sur la création des départements du Djoué-Léfini, du Nkéni-Alima et du Congo-Oubangui. La création des nouveaux départements répond à la nécessité d’adapter l’organisation administrative territoriale aux besoins croissants des populations.
« Ces réformes ont pour objet de rapprocher l’administration au plus près des populations« , a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Département du Nkéni-Alima
La création du département du Nkéni-Alima s’explique par la nécessité d’adapter l’organisation administrative territoriale aux besoins croissants des populations locales. Ce nouveau département regroupera les districts de Gamboma, Abala, Allembé, Ollombo, Ongoni et Makotipoko, avec Gamboma comme chef-lieu.
En réduisant la taille géographique du département des Plateaux “qui compte onze (11) districts très éloignés du chef-lieu Djambala” , cette réorganisation permettra une gestion administrative plus proche et plus réactive aux besoins des citoyens, a laissé entendre Raymond Zéphirin Mboulou.
Le département du Djoué-Léfini
Le projet de loi pour la création du département du Djoué-Léfini repose sur la nécessité de mieux répartir l’administration sur le territoire national. Actuellement, le département du Pool, qui inclut de nombreuses communes, connaît “la taille trop importante” , qui englobe la commune de Kintelé et les districts de Mayama, Ignié et Ngabé, “oblige les autorités locales de ces circonscriptions administratives territoriales à contourner Brazzaville pour rejoindre le district de Kinkala, chef-lieu dudit département.”
Le nouveau département du Djoué-Léfini regroupera les districts d’Ignié, Vinza, Kimba, Odziba et Ngabé, avec Odziba comme chef-lieu.
Le département du Congo-Oubangui
Le troisième projet de loi concerne la création du département du Congo-Oubangui, qui inclura les districts de Mossaka, Bokoma, Liranga et Loukoléla, avec Mossaka comme chef-lieu. Vise le désenclavement de l’arrière pays.
“Fondée sur la base des mêmes principes que pour la création des deux autres nouveaux départements, cette nouvelle entité administrative inclut des districts actuellement trop éloignés de leurs actuels chefs-lieux de département respectifs dans la Cuvette et la Likouala”, renseigne le compte rendu du Conseil des ministres.
Outre la création de nouveaux départements, la réforme comprend la création de nouveaux districts et la redéfinition des limites territoriales de certains départements existants. Par exemple, le district de Bouemba sera créé pour mieux desservir les populations locales grâce à sa position stratégique sur la rive droite du fleuve Congo. De plus, Mpouya sera érigée en communauté urbaine pour favoriser le développement économique grâce à sa proximité avec la route Mpouya-Ngo.
Raymond Zéphirin Mboulou a souligné que ces réformes sont une continuation des transformations amorcées depuis 2011 sous l’impulsion du chef de l’Etat. Elles visent à créer des conditions favorables à une administration de proximité et à renforcer la démocratie locale.
Ces projets de réformes territoriales, ont été transmis au Parlement pour examen et adoption.