Ce mercredi 28 août, un réseau mafieux impliqué dans la délivrance de faux passeports congolais a été démantelé, entraînant l’arrestation de 15 personnes, dont 12 Camerounais et 3 Congolais. Le procureur de la République, André Oko Ngakala, a annoncé l’engagement de poursuites contre ces individus pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux passeports.
Cette affaire, révélée par une enquête de flagrance menée par la Centrale d’intelligence et de documentation de Brazzaville (CID), met en lumière l’existence d’une organisation criminelle active dans la délivrance frauduleuse de passeports.
Selon le communiqué du procureur, l’enquête a permis de découvrir que “plusieurs sujets étrangers parviennaient à se faire délivrer des passeports congolais.”
Parmi les 15 individus interpellés figurent 12 Camerounais et 3 Congolais, tous suspectés d’avoir participé à ce trafic de documents officiels.
Liste des personnes déférées
Les personnes déférées devant le procureur sont :
1. Mikolo Prospère
2. Dziéngui Stéphane Wilfried Yannick
3. Athe Rita
4. Isaac Kossab
5. Valérie Sy
6. Anne Christian
7. Nimu Rindizé Bepegou
8. Fumba Chantal Achat
9. Ambeng Regina Epouse Ndeye
10. Raoul Beta
11. Marie Jacqueline
12. Gabj Laouisse
13. Ika Legal Fanchena Tete
14. Moubad Hussein
15. Doudou Nyangiflor
Ces individus sont poursuivis pour des faits d’association de malfaiteurs, de faux et usage de faux passeports. Les poursuites sont engagées selon la procédure de crime flagrant, conformément aux articles 55 du Code de procédure pénale ainsi qu’aux articles 153, 265, 266 et 267 du Code pénal.
André Oko Ngakala a souligné l’extrême gravité des faits, rappelant que toutes les personnes mises en cause seront jugées conformément à la loi.
En rappel, ce n’est pas la première fois que de tels faits sont portés à la connaissance du public. Le 5 juillet 2023, l’ex administrateur-maire du 4ème arrondissement de Pointe-Noire, Loandjili, Zéphirin Nguié, son secrétaire général à l’époque, Naul Alaluch Ngobi Lendzo, ainsi que 12 autres personnes avaient été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de 18 mois à 5 ans pour corruption, faux en écriture publique, et complicité de ces infractions.