Projet Mosala : Un tremplin pour l’insertion professionnelle de 5 000 jeunes Congolais
Dans un contexte où l’insertion professionnelle des jeunes reste un défi majeur, le Projet Mosala a été officiellement lancé ce 10 octobre à Brazzaville. Ce programme ambitieux, dédié à la formation et à l’insertion professionnelle de 5 000 jeunes, dont 50% de filles, se présente comme une réponse concrète pour réduire le fossé entre la formation et l’emploi au Congo.
Lors de la cérémonie d’ouverture, couplée au lancement du Village Mosala qui se tient du 10 au 12 octobre 2024 au Palais des Congrès de Brazzaville, le projet a été dévoilé comme une plateforme d’innovation et de promotion de l’insertion professionnelle réussie. Ce village éphémère devient, durant trois jours, l’épicentre des échanges autour de l’avenir professionnel de la jeunesse congolaise.
Les jeunes au cœur de la stratégie
Selon Karine Mombouli, point focal du projet, Mosala vise principalement à renforcer l’adéquation entre la formation et l’emploi, améliorer l’employabilité des jeunes, réduire les inégalités de genre, et assurer l’accès à des emplois décents. Le projet qui concerne 5 000 jeunes et respecte les règles de parité a une stratégie claire, Mosala cible trois secteurs-clés du Programme national de développement 2022-2026 : le numérique, l’écotourisme, et l’agriculture.
Un partenariat d’envergure internationale
Le Projet Mosala est soutenu par un partenariat tripartite impliquant le gouvernement congolais, la France, à travers l’Agence française de développement (AFD), et l’Union européenne. Une convention de financement de 110,3 millions de dollars a été signée en janvier 2024 pour la mise en œuvre de ce projet novateur. Cette initiative s’inscrit dans la lutte contre le chômage des jeunes et les inégalités d’accès à l’emploi, particulièrement pour les femmes.
Hugues Ngouélondélé, ministre de la Jeunesse et des Sports, a souligné lors de la cérémonie que l’enquête sur la transition vers la vie active (ETVA) de 2022 met en lumière la difficulté d’accès des jeunes à un emploi décent, en particulier pour les femmes. C’est pour répondre à ces défis que le projet Mosala servira d’intermédiation sur le marché du travail à travers un accompagnement personnalisé des jeunes, notamment grâce à des formations adaptées aux réalités du marché.
Mosala, une contribution majeure à l’année de la jeunesse
Claire Bodonyi, ambassadrice de France en République du Congo, a mis en avant le rôle crucial que joue le Projet Mosala dans un contexte où l’accès au marché du travail est difficile pour les jeunes Congolais. « En cette année de la jeunesse, l’objectif de Mosala est d’offrir de nouvelles opportunités de formation et d’insertion professionnelle aux jeunes », a-t-elle déclaré. Selon elle, le projet répond à la problématique des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation, en leur offrant des solutions concrètes pour leur avenir.
Des perspectives concrètes pour la jeunesse congolaise
Mosala s’étendra au-delà de Brazzaville, notamment à la Sangha, au Niari et à Pointe-Noire, dans le cadre d’une caravane qui sillonnera ces régions pour offrir des formations adaptées et des opportunités d’insertion professionnelle. Ce projet, qui s’étalera sur cinq ans, s’inscrit dans une dynamique de long terme pour permettre aux jeunes Congolais de se former et de s’insérer durablement dans le monde du travail.
Avec le soutien des institutions internationales et une forte mobilisation des acteurs locaux, le Projet Mosala incarne une lueur d’espoir pour des milliers de jeunes Congolais en quête d’un avenir professionnel. Il propose des réponses adaptées aux enjeux de l’éducation, de la formation et de l’emploi, tout en impliquant activement la jeunesse dans son propre processus d’insertion professionnelle.