Depuis ce vendredi 11 avril, la ville de Ouesso, située dans le département de la Sangha, est le théâtre de troubles suite à un événement dramatique. Une jeune femme congolaise, âgée d’une vingtaine d’années et mère d’une fillette de deux ans, a été enlevée par un groupe de Camerounais. Les ravisseurs exigent une importante rançon pour sa libération, ce qui a suscité l’indignation parmi les habitants de Ouesso.
La diffusion d’une vidéo montrant la demande de rançon a exacerbé les tensions, entraînant des actes de violence contre les commerces tenus par des ressortissants camerounais.
Ce lundi 15 avril, des scènes de pillage ont éclaté dans la ville. Des jeunes en colère ont été filmés en train de s’en prendre à des commerces locaux, notamment des magasins de matériaux de construction et d’électroménager appartenant à des ressortissants camerounais.
Cette réaction violente est une manifestation de la frustration et de la colère de la population face à cet enlèvement et à la demande de rançon.
“Les kidnappeurs demandent une certaine somme. Ce qui est la première que nous n’avons jamais connu chez nous. Les parents qui sont dépourvus de moyens financiers, s’attellent avec l’appui de la Force publique pour retrouver cette fille. Mais en pareille circonstance, il y a toujours certaines personnes mal intentionnées, qui cherchent à tirer profit de la situation en pillant les boutiques des camerounais”, a expliqué le préfet de la Sangha, Edouard Denis OKouya.
Les autorités locales, dirigées par le préfet de la Sangha, sont mobilisées pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des habitants. Des mesures ont été prises pour contenir les troubles et protéger les biens et les personnes.
“La circulation des véhicules, l’attroupement de plus de cinq personnes et l’ouverture des débits de boissons et des restaurants sont interdits dans le périmètre urbain de la ville de Ouesso et au village Ngombé, dans le district de Mokeko, de 18h à 6 h, du 15 au 17 avril 2024”, indique une décision prise par le préfet du département de la Sangha.