Ce lundi 29 juillet, une séance de travail entre le Gouvernement et les représentants de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo a abouti à une décision importante : les tarifs des transports en commun resteront inchangés sur l’ensemble du territoire national.
Cette rencontre, présidée par le ministre délégué en charge de la Décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondélé, a abouti à un consensus visant à maintenir les prix actuels des transports publics.
“Il n’y a aucune augmentation des tarifs de transports en commun sur toute l’étendue du territoire national. Par conséquent, le bon d’information publié le 25 juillet 2024 est nul et de nul effet”, précise le communiqué final.
Toute tentative d’augmenter les tarifs sera sévèrement punie par la loi. Les négociations continueront dans un cadre plus élargi, sous la direction du directeur de cabinet du ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, assisté par le directeur de cabinet du ministère délégué en charge de la Décentralisation et du développement local.
Le conseiller aux Transports routiers du ministre des Transports et le directeur général des Transports terrestres occuperont respectivement les rôles de secrétaire et de rapporteur. La commission inclura également les directeurs des transports urbains et routiers de Brazzaville et de Pointe-Noire, le directeur de la Stratégie et des politiques intermodales, le directeur administratif et financier, les chefs de service des transports urbains et routiers, ainsi que les responsables de l’intersyndicale des transporteurs en commun du Congo.
Bienvenu Mabiala, vice-président de l’intersyndicale, a expliqué que cette commission va examiner les problèmes rencontrés par les transporteurs, notamment en lien avec la Loi de finances 2024 qui remet en cause certains avantages accordés en 2022. Ces avantages comprenaient la gratuité de la carte grise provisoire et du permis provisoire, une réduction du coût du permis à 35 000 FCFA, ainsi que des réductions sur la taxe de roulage et la patente.
Les conclusions de cette commission seront soumises au gouvernement pour des mesures appropriées, comme l’a précisé Roncalli Dando, secrétaire général adjoint de l’intersyndicale, lors de la lecture du communiqué final.
Cette décision intervient après que les transporteurs en commun ont annoncé le 27 juillet dernier une hausse des tarifs prévue pour le 5 août. Les nouveaux prix auraient été de 250 FCFA pour le bus et 1 500 FCFA pour le taxi, accompagnés d’une augmentation de 20 % pour le transport de voyageurs et de 30 % pour le transport de marchandises.
En attendant les résultats des négociations de la nouvelle commission, les tarifs resteront à 150 FCFA pour le bus et 1 000 FCFA pour le taxi, a annoncé Bienvenu Mabiala.