Les entreprises veulent formaliser la mise en chômage technique de leurs employés
L’Union Patronale et interprofessionnelle du Congo (Unicongo) a interpelé le ministère du Travail, et partant, le gouvernement, sur la situation de certaines de ses entreprises adhérentes qui sont dans l’incapacité de formaliser la mise en chômage technique de leurs employés.
Dans sa correspondance Alphonse Missengui président d’Unicongo dénonce l’inaccessibilité des directions départementales du travail de Brazzaville et de Pointe Noire.
Au moment où plusieurs employeurs sont dans l’incapacité matérielle de fournir du travail à leurs employés, ces services administratifs habilités à recevoir les dossiers de demande de mise en chômage technique seraient fermés affirme le président d’Unicongo.
Une situation qui préoccupe les chefs d’entreprises qui voient pointer la fin du mois d’avril et le risque de supporter de nouvelles charges de personnel au moment ou l’activité est en berne.
Alphonse Missengui a appelé à la prise en compte des demandes de mise en chômage technique de leur employés, émises par les entreprises à l’arrêt total ou partiel d’activités suite à l’application des mesures de confinement. Il invite également les autorités à la mise en place d’un service minimum dans les directions départementales du travail.
« Suite à l’annonce par le gouvernement d’un chapelet de mesures de distanciation sociale, plusieurs entreprises sont à l’arrêt d’autres ont fortement réduit leur activité. Dans l’impossibilité matérielle de fournir du travail à leurs employés, les employeurs ont droit de recourir au chômage technique tel que défini par le code du travail congolais. » nous précise un Chef d’entreprise qui requiert l’anonymat.
Le Syndicat entend considérer le cas de force majeur, et dispenser ses entreprises de l’attente de la décision de la commission des litiges en cas d’impossiblité pour l’administration de déployer ses services.
Unicongo a par ailleurs rappelé rester « dans l’attente des mesures d’accompagnement destinées à soutenir les entreprises dans le domaine de l’emploi durant les prochains mois ».