Une cinquantaine de personnes, principalement des mères, ont assiégé le domicile du procureur de la République, André Oko Ngakala, ce mercredi 12 juin. Cette manifestation avait pour but de réclamer la libération de leurs enfants, présumés « bébés noirs« , arrêtés dans le cadre de l’opération “Coup de Poing”, selon Le Troubadour de Brazzaville.
Le procureur de la République, André Oko Ngakala, a été confronté à une manifestation inhabituelle devant son domicile ce mercredi 12 juin. Selon notre confrère Le Troubadour de Brazzaville, une cinquantaine de personnes, principalement des mères de jeunes détenus, ont assiégé sa résidence pour réclamer la libération de leurs enfants arrêtés dans le cadre de l’opération « Coup de Poing« .
“La scène s’est déroulée ce mercredi 12 juin 2024 dans l’après-midi au domicile du procureur sis dans la rue Mboko, non loin de l’avenue Maya Maya. Environ une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des mamans, se sont retrouvées devant ledit domicile avec un concert de casseroles. Toutes exigeaient la libération de leurs enfants, des présumés bébés noirs gardés à vue dans un centre à Texaco la Tsiémé”, a rapporté ce confrère.
L’action du procureur de la République s’inscrit dans une dynamique de restauration de la paix à Brazzaville. L’opération mixte gendarmerie-police, baptisée « Opération Coup de Poing« , a été lancée le 14 mai dernier pour lutter contre la délinquance et la criminalité dans plusieurs quartiers de la capitale.
Lors d’un point de presse tenu le 5 juin dernier, André Oko Ngakala a présenté un bilan détaillé des arrestations effectuées dans le cadre de cette opération :
- 580 personnes ont été arrêtées pour diverses raisons ;
- 247 personnes ont été libérées après plusieurs jours de détention ;
- 315 personnes restent en détention ;
- 18 étrangers ont été refoulés vers leurs pays d’origine ;
- Les interrogatoires des suspects se poursuivent.