Le gouvernement congolais a lancé ce jeudi 18 janvier, un programme appelé « pro-jeunes« dans le cadre de l‘”Année de la jeunesse”, focalisé sur l’employabilité, l’entrepreneuriat, l’éducation et l’accompagnement des jeunes.
L’initiative a été débattue lors du Conseil des ministres tenu ce jeudi 18 janvier à Brazzaville, soulignant “l’urgence de mettre en œuvre un programme vigoureux d’employabilité” pour répondre aux besoins spécifiques de la jeunesse en cette année 2024 déclarée “Année de la jeunesse” par le président de la République, Denis Sassou Nguesso.
La jeunesse, représentant 76% de la population du Congo entre 0 et 35 ans, a été identifiée comme une force dynamique et créative. Le Recensement général de la population et de l’habitation (Rgph) a révélé que cette population jeune compte 4 592 075 personnes. Les actions prévues incluent la création de 10 000 emplois publics en 2024, la “promotion de la congolisation des postes”, la formalisation des emplois dissimulés, et l’encadrement des activités rurales et artisanales. Le secteur privé sera encouragé à créer des emplois, notamment dans des secteurs en forte croissance tels que la forêt, les mines et les Zones économiques spéciales (Zes).
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Le gouvernement soutiendra également l’approche HIMO (Travaux à haute intensité de main-d’œuvre) et le « génie travaux » dans les projets d’infrastructures publiques, ainsi que la migration de 70 000 unités commerciales du statut informel vers le secteur formel. Pour assurer le succès de cette politique, le gouvernement s’engage à optimiser le fonctionnement du Fonds d’impulsion de garantie et d’accompagnement (Figa), de l’Agence congolaise pour l’emploi (Acpe), et du Fonds national d’appui à l’employabilité et à l’apprentissage (Fonea).
D’autres engagements incluent la promotion du crédit bancaire par la mise en place de mécanismes de garantie, la facilitation de prêts aux jeunes porteurs de projets, et la promotion de l’inclusion financière en gelant le coût des services internet pour soutenir le développement des start-ups.
Le plan global abordera également des problématiques telles que l’abandon scolaire précoce, la promotion de la formation professionnelle, et la recherche d’alternatives éducatives pour encourager le retour des jeunes qui ont quitté prématurément leurs études. Des volets spécifiques seront dédiés à l’insertion et à la réinsertion des jeunes en conflit avec la loi, la promotion du civisme, et l’occupation du temps libre des jeunes.