Société

Le Congo opte pour le renforcement de la production nationale en matière alimentaire

Les membres du Conseil des ministres ont suivi ce lundi 23 mai, une nouvelle communication sur le Plan de résilience, développée par Alphonse Claude N’Silou, ministre d’Etat en charge du Commerce. Ce plan prévoit une mobilisation du peuple congolais, afin qu’il se consacre davantage à « l’augmentation significative de l’offre nationale », pour faire face au risque d’une crise alimentaire interne.

Ce lundi 23 mai, le conseil des ministres est revenu sur le Plan de résilience en cours de finalisation. Il s’agit d’un outil qui devrait permettre d’éviter une crise alimentaire dans notre pays qui fait face depuis plusieurs mois à une augmentation exponentielle des prix des produits de base.

Cette situation a amené les autorités gouvernementales à trouver de nouvelles stratégies. 

Rapportant le compte rendu de ladite réunion, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla a indiqué que « le temps est venu de soutenir encore davantage la production locale. »

Selon lui, « le gouvernement, pleinement conscient des dangers liés à la flambée des prix, a fait le constat de la nécessité de renforcer la production nationale en matière alimentaire ; en effet, les produits importés pourraient nous manquer compte tenu de leur cherté du fait de la crise mondiale notamment due aux événements qui se déroulent en Ukraine ou du fait que les pays exportateurs décident de les conserver pour constituer des stocks de sécurité. »

♦Lire aussi : Denrées alimentaires : le Congo va réduire ses importations de 10% au moins par an

Ce plan s’appuiera essentiellement sur :

  • Promouvoir une politique de substitution aux importations en encourageant le développement de la production locale pour les produits de base (huile végétale, farine, volaille, viandes bovine et porcine, développement des intrants agricoles, etc.) ;
  • Faciliter le transport des produits agricoles depuis leur bassin de production vers les centres de consommation, grâce à la réhabilitation des voies de transport routier, du ferroviaire via le CFCO, ainsi qu’une facilitation du transport fluvial ;
  • Fixer par voie réglementaire une liste des produits alimentaires et agricoles essentiels, qui devront faire l’objet du soutien de l’Etat ;
  • Mobiliser les banques locales, qui seront appelées à échanger avec le Gouvernement lors d’une table-ronde dédiée, afin de mettre en place un système de facilitation et d’octroi de crédits bonifiés aux producteurs, avec l’aide et le soutien de l’Etat ;
  • Mettre en place dans les meilleurs délais un Guichet en faveur des producteurs agricoles concernés, afin de les identifier et de faciliter leur soutien ;
  • Appliquer avec énergie et pragmatisme toutes les mesures administratives, fiscales et parafiscales existantes, afin de faciliter la politique nationale de dynamisation de l’offre alimentaire et agricole nationale.

Pour répondre à ces besoins non prévus lors de l’adoption de la loi de finances 2022, les participants ont décidé du principe de la présentation, dans « les meilleurs délais » d’une loi de finances rectificative, précise le compte rendu.

Celle-ci permettra de prendre en compte la nécessité de mobiliser les ressources financières additionnelles nécessaires à la réussite du Plan de résilience, a conclu le porte-parole du gouvernement.

En rappel, le Congo qui importe des denrées alimentaires à environ 700 milliards de FCFA par an, entend réduire de 10% au moins chaque année certaines importations alimentaires.

Cette disposition nouvelle consiste à faire face aux enjeux de la « dépendance alimentaire » et promouvoir la « nécessité de consommer congolais », rapportait le compte rendu du Conseil des ministres du 5 mai dernier.

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