Après des accords récents avec la Chine et la Turquie, le Congo poursuit ses efforts pour attirer des investisseurs dans le secteur minier et renforcer sa coopération internationale. En fin de semaine écoulée, le ministre des Mines, Pierre Oba, a conclu un protocole d’accord avec son homologue algérien, Mohamed Arkab, lors de sa visite officielle en Algérie, marquant une nouvelle étape dans la stratégie de développement de ce secteur clé.
Signé le 14 novembre 2024, cet accord vise à intensifier la coopération minière entre les deux nations. Il prévoit une collaboration technique dans des domaines tels que l’exploration minière, la valorisation des ressources naturelles et leur gestion durable. Parmi les ressources identifiées figurent l’or, les minéraux rares et le marbre, qui représentent un potentiel important pour les deux pays.
Selon le ministère algérien des Mines, ce partenariat pourrait aboutir à des projets communs, bien que les détails financiers et les compagnies impliquées n’aient pas encore été dévoilés. Ce rapprochement avec l’Algérie reflète la volonté de Brazzaville de diversifier ses partenaires et de tirer parti des expertises disponibles sur le continent africain.
Des avancées avec la Chine et la Turquie
Le Congo-Brazzaville n’en est pas à son premier coup d’éclat. En septembre dernier, la société chinoise China Gold a signé un partenariat pour explorer l’or dans le pays, renforçant ainsi les relations bilatérales à l’occasion de la visite officielle du président Denis Sassou-N’Guesso en Chine. Cette initiative s’ajoute à un précédent accord avec la société turque Ulsan Mining Congo, qui, en août 2024, a obtenu une convention d’exploitation de 25 ans pour le gisement de fer de Mayoko-Moussondji. Cette dernière a déjà investi 125 millions de dollars dans le site, démontrant un engagement concret pour la valorisation des ressources congolaises.
Un secteur encore sous-exploité
Malgré ces efforts, le secteur minier représente encore une faible part de l’économie nationale. En 2022, il ne comptait que pour 1 % de l’activité économique, selon le cabinet de recherche BMI. Pourtant, le Congo dispose d’importantes réserves de potasse et de minerai de fer, qui demeurent largement inexploitées.
Un rapport de Fitch Solutions souligne néanmoins le potentiel prometteur du secteur : « Le secteur minier du Congo-Brazzaville est prometteur, mais n’en est qu’à ses débuts. Son développement devrait s’accélérer au cours de la prochaine décennie grâce à la mise en œuvre de nouveaux projets et à l’arrivée de grands investisseurs, notamment en provenance de la Chine continentale. »