La Fifa a appelé la Fédération congolaise de football (Fecofoot) et le ministère des Sports à entamer un dialogue pour résoudre la crise actuelle qui a entraîné la fermeture des stades au Congo.
Cette décision fait suite à une correspondance adressée par Kenny Jean Marie, directeur de la division Associations membres de la Fifa, au secrétaire général de la Fédération congolaise de football (Fecofoot), Wantete Badji, ce vendredi 16 août.
Dans sa lettre, la Fifa a exprimé son incompréhension quant à la décision du ministère de suspendre l’autorisation d’occuper les stades. La suspension, notifiée par le ministère le 13 juillet dernier, a été motivée par une motion de défiance déposée par certains clubs de football congolais, qui ont soulevé des accusations de corruption et de matchs arrangés. Cependant, la Fifa a noté que les signataires de la motion n’ont fourni aucune preuve substantielle à l’appui de leurs allégations.
La Fifa a rappelé que chaque association membre doit gérer ses affaires de manière indépendante, sans ingérence extérieure, conformément aux articles 14 et 19 de ses statuts. L’organisation a souligné l’importance de préserver l’autonomie des associations sportives et a exhorté les parties concernées à rechercher une solution.
“Au vu de cette situation, et afin de permettre aux activités sportives de la Fecofoot et de ses membres de reprendre le plus rapidement possible, nous exhortons les parties concernées à chercher le dialogue et à trouver une solution à la situation actuelle dans les plus brefs délais”, peut-on lire sur la correspondance de l’instance dirigeante du football mondial.
En conséquence de cette situation, la Fecofoot avait précédemment annoncé que la finale de la Coupe du Congo ne se tiendrait pas cette année. La fermeture des stades a perturbé le déroulement de la compétition, exacerbant la crise entre les présidents des clubs de Ligue 1 et la Fecofoot. Les accusations de corruption et de matchs arrangés ont contribué à l’escalade des tensions.
Charles Makaya, directeur de cabinet du ministre des Sports, avait justifié la fermeture des stades par des risques potentiels de troubles à l’ordre public. Il avait souligné que la décision avait été prise par précaution, sous les instructions du ministre des Sports.
