Une tragédie secoue les murs du commissariat Angola libre à Brazzaville, où une bagarre entre détenus, principalement des jeunes surnommés « bébés noirs », a laissé un bilan macabre de cinq morts, selon le récit poignant de notre confrère, Le Troubadour de Brazzaville.
Les faits, rapportés par Le Troubadour de Brazzaville, révèlent une scène de violence inouïe survenue dans les geôles du commissariat central du Djoué. Quatre prisonniers, identifiés comme Ngolo, surnommé Maréchal, Massamba, Sampayo et Coulibaly, ont été pointés du doigt comme les présumés responsables de cette tragédie.
Le climat de tension aurait émergé suite au refus de nouveaux détenus, majoritairement des « bébés noirs« , de se soumettre à l’autorité imposée par une hiérarchie informelle dirigée par Ngolo.
“Ce lundi 11 mars aux environs de 2h du matin, de nouveaux prisonniers, principalement des « bébés noirs », refusent de se soumettre au diktat de cette hiérarchie. Ordre est donné au chef de discipline de les envoyer dans une cellule attenante pour les discipliner. En guise de brimades, on leur aurait fait subir des violences de tous genres, y compris sexuelles”, rapporte ce confrère.
Une enquête est en cours pour déterminer les responsabilités et faire toute la lumière sur ce drame qui endeuille la communauté de Brazzaville et met en lumière les défis criants auxquels est confronté le système judiciaire congolais.
Face à cette montée préoccupante de la délinquance, incarnée notamment par les « bébés noirs« , le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local, Raymond Zéphirin Mboulou, avait interpellé les chefs de quartiers pour renforcer la sécurité et restaurer l’ordre dans les communautés locales.