Dans une interview accordée à notre confrère Jeune Afrique, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a rappelé que l’année 2024, décrétée comme « Année de la Jeunesse » ne suffira pas à résoudre tous les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes Congolais.
Lors d’un entretien accordé à Jeune Afrique, le Chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso a profité de cette occasion pour rappeler l’importance de la jeunesse dans l’avenir de notre pays. Il a affirmé que des programmes ambitieux sont en cours pour soutenir cette population, qui représente 76% de la population, soit 4 592 075 personnes.
Toutefois, il a souligné que, bien que des progrès aient été réalisés, notamment en matière d’emploi, d’éducation et d’encadrement, la route reste longue pour atteindre les objectifs fixés.
« Tous les problèmes de la jeunesse congolaise ne seront pas résolus en un an« , a-t-il déclaré.
Denis Sassou Nguesso a également abordé la problématique de la délinquance juvénile, un phénomène qui inquiète de plus en plus les habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire. Le président de la République a reconnu la gravité de cette situation, tout en précisant que « le Congo n’a pas l’exclusivité de la délinquance juvénile.«
Pour y remédier, le gouvernement a mis en place des stratégies de prévention et des programmes de rééducation pour les jeunes en conflit avec la loi, avec des centres aménagés dans les départements de la Bouenza et de la Cuvette.
Les ambitions de cette « Année de la Jeunesse » semblent compromises. Lors de la première Quinzaine du gouvernement, le 12 août dernier, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, avait reconnu que l’objectif de créer 100 000 emplois d’ici la fin de l’année 2024 ne sera probablement pas atteint.
« Sans langue de bois, il est clair que l’objectif de 100 000 emplois fixé par le gouvernement ne sera vraisemblablement pas réalisé au 31 décembre de l’année de la jeunesse« avait-il admis, tout en soulignant que les efforts se poursuivront au-delà de 2024.