Lors d’une interview exclusive intitulée “La Grande Interview” accordée à notre confrère Jeune Afrique, le président de la République, Denis Sassou Nguesso a abordé plusieurs sujets d’importance nationale, dont la question de sa candidature pour l’élection présidentielle de 2026.
Interrogé sur ses intentions concernant l’élection présidentielle de 2026, le Chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso a répondu : “Cette question n’est pas à l’ordre du jour. J’ai été élu en 2021 sur la base d’un projet dont la mise en œuvre est en cours et dont je rendrai compte au peuple le moment venu.”
Tout en restant évasif sur ses intentions pour 2026, Denis Sassou Nguesso semble vouloir se concentrer sur l’accomplissement de son mandat actuel avant de se prononcer sur une éventuelle candidature future.
’“Il suffit de vingt-quatre heures pour déclarer une candidature, or l’échéance que vous évoquez est dans un an et demi. J’ai, pour les mois à venir, beaucoup d’autres préoccupations à gérer.”
Inquiétudes sur les terres agricoles
L’interview a également porté sur le sujet des terres agricoles accordées à des sociétés rwandaises, qui suscitent des inquiétudes parmi les Congolais. Le président de la République a clarifié la situation.
“Il y a, dans cette affaire, une bonne dose de manipulation politicienne. Depuis plus de quinze ans, des Sud Africains, Noirs et Blancs, bénéficient de terres dans le département de la Bouenza sur lesquelles ils cultivent du maïs”, a-t-il déclaré.
Il a expliqué que ces terres sont louées pour des projets agricoles spécifiques, tout comme c’est le cas pour des entreprises sud-africaines, ivoiriennes, et sénégalaises.
Le président a rassuré que “Jamais il n’a été question de leur vendre des terres et jamais 1 mètre carré de terre congolaise ne sera cédé. Je m’en porte garant. Toute cette agitation relève, en outre, d’une rwandophobie qui n’a pas lieu d’être.”
Poursuivant son propos, Denis Sassou Nguesso a aindiqué que la main-d’œuvre utilisée est locale, offrant ainsi des opportunités de revenus pour les populations concernées.
L’année de la jeunesse
2024 a été décrétée “Année de la jeunesse” par le Chef de l’Etat. Lors de l’interview, il a laissé entendre que des résultats positifs sont déjà visibles, même s’il reconnaît que tous les problèmes de la jeunesse congolaise ne seront pas résolus en une seule année.
“Je le crois. A condition de garder à l’esprit que tous les problèmes de la jeunesse congolaise ne seront pas résolus en un an. Emploi, éducation, encadrement… Des programmes ambitieux, élaborés à cet effet par le gouvernement, sont en cours d’exécution”, a-t-il souligné.
Le président de la République a également mentionné les efforts du gouvernement pour lutter contre la délinquance juvénile, notamment les agissements des bandes de “bébés noirs” qui inquiètent les habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire. Pour y faire face, des sites de rééducation et de réinsertion pour les jeunes en conflit avec la loi ont été aménagés dans plusieurs localités à travers le pays, notamment à Aubeville et Bokagna.