Brazzaville toujours paralysée par la pénurie de carburant
Depuis plus d’une semaine, Brazzaville, la capitale de la République du Congo, fait face à une pénurie de carburant qui paralyse le transport dans toute la ville.
Les chauffeurs de taxi, motocyclistes et automobilistes se voient contraints de passer de longues heures, parfois même des nuits entières, dans les stations-services dans l’espoir de s’approvisionner. Le paysage urbain est marqué par des files interminables de voitures, des usagers munis de bidons et des motocyclistes attendant leur tour dans les stations de ravitaillement.
Cette pénurie impacte lourdement le quotidien des habitants. Comme pour l’eau et l’électricité, le manque de carburant touche aussi bien les usagers de la route que l’ensemble de la population. Les travailleurs, élèves et commerçants rencontrent de grandes difficultés pour se rendre à leurs lieux de travail ou d’étude, et les arrêts de bus sont bondés, créant des scènes de chaos dans les transports en commun.
Les conséquences directes de cette pénurie se ressentent sur le coût du transport. Les tarifs des courses de taxi et de marchandises ont doublé, accentuant la pression sur les travailleurs du secteur informel, tels que les chauffeurs de taxi et de bus, qui peinent à gagner leur vie en raison du manque de carburant. En dépit des longues heures d’attente dans les stations-services, la disponibilité reste très limitée, forçant certains à recourir à des vendeurs illicites pratiquant des prix exorbitants.
L’arrêt de travail des agents du Chemin de fer Congo océan (CFCO), responsable de l’acheminement des produits pétroliers entre Pointe-Noire et Brazzaville, serait la principale cause. Ces agents sont en grève depuis plusieurs semaines en raison de plusieurs mois d’arriérés de salaire.
Si certaines sources évoquent la piste de Kinshasa, en République démocratique du Congo, pour proposer une solutions alternatives à court terme pour palier le problème, les autorités congolaises n’ont pour l’heure pas confirmé ces informations. La pénurie pourrait perdurer encore quelques jours compliquant ainsi davantage la vie des Brazzavillois.