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Drame dans les Plateaux : cinq décès potentiellement dus à une intoxication alimentaire

Le département des Plateaux traverse une période de deuil suite à la perte tragique de cinq citoyens autochtones, dont les décès sont potentiellement liés à une intoxication alimentaire. Le drame a eu lieu à Nsah, un village situé à 72 km de Djambala, le chef-lieu du département, où environ 80 Congolais autochtones vivent principalement de la cueillette.

Le préfet du département des Plateaux, Alphonsine Ompangana Akobe a été informé, vers 16h, du premier décès survenu après la consommation d’ignames non comestibles. En réponse, elle a ordonné le transport immédiat des victimes à l’hôpital de base de Djambala. Malheureusement, quatre d’entre elles sont décédées avant d’arriver à l’hôpital.

Le préfet a ensuite chargé Dieudonné Ndinga, secrétaire général du département des Plateaux, de ramener les quatre corps à Nsah pour organiser les obsèques prévues ce lundi 9 septembre 2024. 

Je suis arrivé avec la force de l’ordre pour rassurer la population, mettre en place une équipe qui devait travailler pour constater la cause, il s’agit de quel type d’ignames, une équipe médicale. L’urgence c’est d’abord assurer les obsèques dignes pour ceux qui sont partis, nos frères, nos sœurs, mais surtout nous battre pour sauver les vies de ceux qui sont restés encore à l’hôpital”, a déclaré Dieudonné Ndinga.

Des investigations en cours

Marcel Ollion, directeur départemental des Soins et services de santé des Plateaux, a précisé les symptômes des patients reçus à l’hôpital : vomissements et douleurs abdominales. Une enquête est en cours pour déterminer la nature exacte de l’igname incriminée et éviter de futurs incidents.

A la suite des interrogatoires, il a été dit qu’ils ont mangé l’igname, et c’est l’igname que nous venons de voir. Nous sommes en plein investigation pour regarder exactement ce qui est dit est exactement ça, chercher à recouvrer l’information pour savoir de quoi s’agit-il, a souligné Marcel Ollion. 

Des témoignages 

Gouni Mouketi, chef du village de Nsah, a expliqué que l’igname consommée par les victimes n’avait jamais été mangée auparavant.

Ils ont mangé de l’igname. C’est l’igname qu’ils ne mangent pas depuis leur naissance et depuis les ancêtres. Cette igname là n’a jamais été consommée par n’importe qui ni par les autochtones ni par les bantous. Cette igname là n’est pas mangeable, a-t-il expliqué. 

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