Ce mardi 16 juillet, le Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc) a infligé un blâme au média en ligne Tsieleka Média. Cette décision découle du non-respect des normes éthiques, professionnelles et de déontologie, suite à un éditorial diffusé le 22 juin dernier. L’éditorial est accusé de “manipulation de l’opinion publique” en rapport avec la séance de questions orales au gouvernement avec débat du 21 juin dernier au Sénat.
La délibération a été rendue publique à l’issue de la réunion du collège des membres du Conseil supérieur de la liberté de communication (Cslc), présidée par Philippe Mvouo.
Agnès Isabelle Nioko, secrétaire comptable du Cslc, a lu la délibération, précisant les manquements du média.
“Considérant qu’en date du samedi 22 juin 2024, Tsieleka Média a mis en ligne un éditorial exprimant sa prise de position sur la séance de questions orales au gouvernement avec débat qui avait eu lieu le vendredi 21 juin dernier au sénat ; Considérant la responsabilité de Tsieleka Média d’avoir enfreint aux normes et règles de métier de journaliste par la diffusion d’un éditorial sur la forme d’un reportage créant ainsi une confusion de genre journalistique visant la manipulation de l’opinion publique et comportant des accusations infondées constitutives de diffamation suivant les articles 195 et 197 de la loi N°8-2001 du 12 novembre 2001 sur la liberté de l’information et de la communication, la plénière du collège des membres du Conseil supérieur de la liberté de communication a décidé d’infliger un blâme à la chaîne Tsieleka Média en lui exigeant de présenter des excuses dans un prochain éditorial pour les fautes professionnelles commises« , a-t-elle rapporté.
La plénière a également souligné la nécessité pour Tsiéléka Média de toujours respecter les principes d’éthique et de déontologie de la profession.
Cette interpellation n’est pas un cas isolé. Le Cslc avait déjà interdit de parution l’hebdomadaire satirique Sel Piment le 20 janvier 2022 pour non-respect des valeurs d’éthique professionnelle. Il avait également prononcé la suspension de la radio communautaire de Kellé, dans le département de la Cuvette-Ouest, et de la rubrique “Biso na biso” de la plateforme en ligne “Télé na Ngai” de l’opérateur de téléphonie mobile MTN Congo.