Ce lundi 1er juillet, le Premier ministre Anatole Collinet Makosso a publié une note circulaire visant à contrôler et réduire les dépenses publiques liées aux missions à l’étranger des membres du gouvernement.
Cette note s’adresse aux membres du gouvernement et précise des conditions strictes pour l’approbation des ordres de mission à l’extérieur.
Anatole Collinet Makosso constate et déplore « la tendance haussière du nombre des notes de présentation qui me sont soumises pour des missions à l’extérieur, souvent composées de façon pléthorique, d’une part, et dans le souci de renforcer la maîtrise de la dépense publique que nous impose la situation des finances de l’Etat, d’autre part.«
Pour remédier à cette situation et renforcer la maîtrise des dépenses publiques, deux conditions essentielles doivent désormais être remplies pour la signature des ordres de mission : “les ordres de mission à l’extérieur ne seront désormais signés que si les deux conditions suivantes sont remplies : l’existence de crédits au budget de l’exercice en cours, la disponibilité effective de la trésorerie au moment de la mission”, peut-on lire sur la correspondance du chef du gouvernement.
Les ministres en charge du Budget et des Finances sont chargés de veiller à la stricte observation de ces conditions avant d’apposer leur visa sur les ordres de mission. Cette double mesure vise à rationaliser les dépenses publiques et à renforcer le rôle de nos missions diplomatiques et consulaires dans les fonctions de représentation et de coopération pour le développement.
La note circulaire précise également que ces restrictions ne s’appliquent pas lorsque les frais de voyage et de séjour ne sont pas à la charge du budget de l’Etat. Le Premier ministre a insisté sur le respect strict et sans condition de ces nouvelles directives, soulignant leur importance pour la maîtrise des dépenses publiques.
Lors de la présentation du projet de loi de finances rectificative pour l’année 2021, Roger Rigobert Andely, alors ministre des Finances, du budget et du portefeuille public, avait déjà dénoncé plusieurs pratiques qui alourdissent les dépenses de l’Etat. Il s’était engagé à réduire de 7,5% le train de vie de l’Etat.