La Fédération congolaise de football (Fecofoot) a répondu aux accusations d’abus sexuel au sein du football féminin en suspendant provisoirement cinq dirigeants d’équipes féminines de toute activité liée au football, pour une durée de dix mois, suite à une décision de sa Commission d’éthique.
Alphonse Dianguitoukoulou, président de la Chambre de Jugement de la Commission d’éthique, a agi à la demande du président de la Chambre d’instruction. Le 11 juin 2024, à Brazzaville, une mesure provisionnelle a été prise à l’encontre des officiels suivants, impliqués dans des cas de harcèlement et d’abus sexuels :
- Ulrich Bakouetela (Tula Ka Tula) ;
- René Ondaye (président d’Epah Ngamba) ;
- Césaire Léandre Samba (vice-président AC Colombe) ;
- Riga Obambi (Galactic Excellence) ;
- Ibrahim Mietoukouenda (vice-président AC Colombe).
Ces dirigeants ont été provisoirement interdits d’exercer toute activité relative au football, au niveau national comme international, et au plan administratif, sportif ou autre, pour une durée de dix (10) mois. Cette suspension est due à une violation apparente du Code d’éthique de la Fifa, bien qu’une décision définitive sur la question principale ne puisse être prise dans l’immédiat.
La sanction provisoire prend effet à partir de la date de notification et se poursuit jusqu’à la décision finale de la Chambre de jugement, à moins qu’elle soit levée préalablement conformément à l’article 67 du Code d’éthique de la Fifa. Les parties concernées peuvent soumettre leur position sur cette demande de sanctions provisoires dans les cinq jours suivant la notification. Le président de la Chambre de jugement rendra une décision sans délai, en se basant sur le dossier, ou en décidant d’entendre les parties concernées ou leurs représentants (article 86, paragraphes 2 et 3 du Code d’éthique de la Fifa).
Le président de la Fecofoot, Jean Guy Blaise Mayolas, avait annoncé le 30 mai dernier l’ouverture d’une enquête visant les dirigeants impliqués dans des cas de harcèlement sexuel au sein du football féminin. Suite à des révélations alarmantes faites par des victimes, la Fecofoot avait souligné la gravité du problème et la nécessité de prendre des mesures pour éradiquer ces pratiques néfastes.