La République du Congo traverse actuellement les pires inondations enregistrées au cours des 60 dernières années, touchant 1,8 million de personnes, selon le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires en Afrique de l’Ouest et du Centre (OCHA ROWCA). Ces inondations, qui ont débuté en octobre dernier, ont étendu leur impact à la majorité du pays, affectant 9 des 12 départements.
Un rapport publié ce jeudi 18 janvier par le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires en Afrique de l’Ouest et du Centre (OCHA ROWCA) dépeint la situation dramatique des sinistrés après les intempéries récentes au Congo. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence le 29 décembre, signalant que plus de 350 000 personnes nécessitaient une assistance vitale d’urgence.
Bien que les niveaux d’eau aient commencé à diminuer dans le nord, l’accès reste problématique, de nombreux villages étant seulement accessibles en canoë ou en bateau, indique l’OCHA ROWCA. Les départements concernés comprennent la Likouala, la Sangha, la Cuvette, les Plateaux, le Pool, le Niari, le Kouilou, Brazzaville et Pointe-Noire. Les conséquences des inondations se traduisent par 336 560 personnes, soit 63 996 ménages, affectés, avec 23 décès enregistrés dans les départements de la Likouala, de la Cuvette et du Niari. De plus, 26 districts sanitaires ont été touchés, 6 178 personnes déplacées internes, 2 200 hectares de cultures inondés, et 120 infrastructures scolaires ont subi des dommages.
Les arbres fruitiers, les engins de pêche, le petit bétail et d’autres moyens de production alimentaire ont été anéantis. Le secteur de la santé est également impacté, privant près de 250 000 personnes d’un accès aux soins de santé primaires, tandis que 27 000 enfants sont privés de scolarité. Les autorités gouvernementales ont mis en garde contre les conséquences à moyen et long terme sur les moyens de subsistance.
Face à cette crise, le gouvernement, soutenu par les agences des Nations unies, a mis en place une réponse humanitaire urgente nécessitant un soutien financier. Le Fonds central pour les interventions d’urgence (Cerf) a alloué 3,6 millions de dollars US (plus de 2 milliards FCFA) pour répondre aux besoins immédiats des personnes touchées par les inondations de décembre dernier.
En parallèle, l’exécutif a annoncé ce jeudi 18 janvier que la Société nationale des pétroles du Congo (Snpc), la Fondation Mtn et la Banque mondiale ont déjà apporté leur contribution. Il encourage toutes les personnes morales et physiques volontaires à faire de même. De plus, le gouvernement a créé un fonds national de solidarité, doté d’une somme initiale de 2 milliards de FCFA, et a autorisé l’ouverture d’un compte bancaire pour recevoir les contributions.