Le drame survenu au stade d’Ornano à Brazzaville continue de susciter l’inquiétude nationale, avec l’Assemblée nationale interpellant le gouvernement lors d’une séance de Question d’actualité tenue, ce jeudi 23 novembre, à Brazzaville.
Lors d’une séance de Question d’actualité qui s’est tenue, ce jeudi 23 novembre à Brazzaville, l’Assemblée nationale a interpellé le gouvernement. Le député Bienaimé Obam’ondon a abordé le drame survenu au stade d’Ornano, au cours duquel 31 personnes ont perdu la vie dans la nuit du 20 au 21 novembre, alors qu’elles aspiraient à s’engager au sein des Forces armées congolaises (Fac).
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Dans le cadre de cette interpellation, le député a posé trois questions : l’une portant sur les causes précises du drame, tandis que les deux autres se concentraient sur les mesures de sécurité entourant le processus de dépôt des dossiers et les actions envisagées pour soutenir les blessés et les familles endeuillées.
Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a fourni des explications détaillées en répondant aux députés. Il a commencé par donner un aperçu du déroulement des opérations d’enregistrement de ce lundi 20 novembre.
“Le lundi, les opérations d’enregistrement ont commencé à 8 heures 30 et ont pris fin à 15 heures 30. Tout semblait s’être bien passé le 20 novembre. Ces opérations d’enregistrement se sont déroulées au prorata des possibilités de traitement des dossiers par l’équipe chargée de l’enregistrement fixé à 700 candidats.”, a-t-il expliqué.
Les candidats non retenus ont été informés et ont été invités à revenir le lendemain pour la poursuite de l’enrôlement. Cependant, indique le Premier ministre, “ce message n’a pas été entendu par nos jeunes. Ils ont préféré rester aux abords de la caserne et du quartier OCH.”
Les forces de l’ordre ont alors entrepris des actions, dit-il, de “persuasion et de dissuasion” pour inciter ces jeunes à retourner chez eux, mais leurs efforts n’ont pas été entendus.
“Les jeunes amassés aux alentours du stade ont insisté sur leur volonté de ne pas quitter le lieu et sont devenus de plus en plus nerveux et discourtois. C’est ainsi qu’aux environs de 23 heures, certains ont forcé le passage au portail principal et d’autres ont escaladé le mur provoquant ainsi une bousculade violente qui a conduit à des chutes et piétinements et certains d’entre eux. Les éléments du dispositif de sécurité se sont toutefois efforcés de canaliser la foule surchauffée et qui s’est introduite de façon brutale dans l’enceinte du site vers le gymnase”, a affirmé Anatole Collinet Makosso.